Invité de l’émission Zone franche de ce dimanche 27 octobre 2013, sur la télévision Canal3 Bénin, le Directeur Général de la Police Nationale a, entre autres, abordé certains rebondissements de l’Affaire tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat, dont le traitement infligé au Juge Angelo Houssou.
«Le Juge Angelo Houssou n’a jamais été arrêté, ni interpellé. La Police a refusé de lui attribuer un visa de sortie du territoire béninois.» C’est la clarification donnée par le Directeur Général de la Police Nationale (Dgpn) Louis Philippe Houdégnon, Commissaire Central de Cotonou au moment des faits, le 17 mai 2012. Après avoir émis une ordonnance de non-lieu dans le dossier tentative d’empoisonnement, le Juge Angelo Houssou s’est fait – selon les développements dans la Presse – arrêté, dans la soirée du même jour, à la frontière bénino-nigériane de Sèmè-Kraké. L’expression «arrêté» n’est pas du goût du Dgpn, qui parle plutôt de «refus d’attribution de visa de sortie du territoire national au Juge Houssou». Un refus que l’ancien Commissaire Central de Cotonou dit avoir demandé à ses collègues de la frontière, suite aux informations alarmantes qu’il a reçues en amont.
Aux dires du Dgpn, en même temps qu’il recevait des informations sur la direction du juge vers la frontière de Sèmè-Kraké, d’autres versions lui parvenaient, selon lesquelles le Juge aurait été enlevé, ou assassiné, et que son corps serait sur le point d’être jeté au Bénin, pour provoquer des émeutes, des soulèvements populaires. C’est compte tenu de ce danger que courait le Juge, reconnait-il, que le Dgpn, alors Commissaire Central de Cotonou, a «demandé qu’on lui interdise le visa de sortie du territoire national». Une pratique qui, selon lui, «est une action de Police administrative, une politique gouvernementale qui consiste à protéger les citoyens». A en croire le Dgpn, depuis Août 2012, le Juge Houssou est sous la surveillance des militaires de la Garde Républicaine, sur sa propre demande.
Quant à sa nomination à la fonction de Dgpn, qui, selon certains, frise la récompense de ses nombreuses actions de policier engagé pour le régime Yayi, Louis Philippe Houndégnon répond que cela ne l’est point. «C’est ma rigueur qui m’a bâti», a-t-il répondu. De même, quant à la non-reconnaissance par le Fbi du caractère radioactif de certains produits dits d’empoisonnement, qu’il avait agité devant les caméras, il s’est contenté de répondre que ces produits ont un caractère mortifère. Et c’était le plus important. Houndégnon révèle être tombé malade, après avoir manipulé ces produits. Il affirme avoir la conscience tranquille. Et si s’était à reprendre, dans les mêmes conditions, il reprendrait tous ses actes.
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