La Centrafrique est sur la bonne pente, serait-on tenté de dire. Le chef des rebelles qui a occasionné la perte du pays est parti, une femme élue par un conseil pour diriger le pays, une prise de conscience mondiale face aux dangers qui minent le pays. Tout semble aller depuis quelques jours pour le pays.
En effet, Michel Djotodia accusé d’avoir mis le pays sens dessus dessous s’est fait la belle, sur le conseil de son ancien « prétendu » allié, Idriss Déby. Depuis, il se la coule douce dans un quartier résidentiel au Bénin. La voie est donc clairement ouverte pour que les citoyens du pays retrouvent la liberté. Avec la désignation de Catherine Samba-Panza, anciennement maire de Bangui comme présidente de la transition, un nouveau pas vers le rétablissement de la paix est franchi. D’autant plus que la plupart de ses concurrents n’ont pas tardé à lui apporter son soutien. Même Désiré Kolingba, le challenger du second tour n’a pas hésité à la féliciter : « Tout d’abord le meilleur a gagné, je félicite Madame Samba Panza.Cela a été une joute formidable, mais je pense que c’est un jour nouveau pour la République centrafricaine. Qu’elle sache qu’elle peut compter sur monsieur Désiré Kolimba pour l’aider à trouver les solutions et sortir notre pays des ornières. Qu’elle sache qu’il y a des fils et des filles de ce pays-là qui sont prêts à aider pour pouvoir amener notre pays à sortir de ce chaos ».
Pour Martin Ziguélé, un autre poids lourd de la politique nationale le choix a affirmé que le choix porté vers la nouvelle élue était l’un des meilleurs : « Madame Samba Panza, c’est sa valeur intrinsèque. C’est une dame qui a démontré dans sa vie de tous les jours qu’elle est une battante. Vous savez, dans nos pays, il est difficile qu’une femme perce jusqu’à ce niveau. Elle a fait des études supérieures, elle a longtemps travaillé dans les « étages supérieurs » des entreprises d’assurance, elle a créé elle-même son entreprise, elle a participé aussi à plusieurs forums dans le cadre de la réconciliation nationale, elle a été nommée maire de Bangui et sans que cela ne suscite aucun commentaire négatif. C’est une personnalité consensuelle, Elle ne cristallise pas des tensions, elle n’est pas clivante, comme on a l’habitude le dire aujourd’hui »
Comme pour apporter de l’eau au moulin de la nouvelle élue, l’union européenne a annoncé hier l’arrivée de quelques soldats mandatés pour assurer le retour de paix dans le pays. Une réponse de l’UE au président français, qui avait appelé l’organisation à soutenir l’action française en Centrafrique, pour éviter un autre bain de sang similaire à celui du Rwanda en 1994. Preuve est que toutes les conditions sont réunies et le moment idéal est arrivé pour que le peuple centrafricain oublie les clivages religieux, ethniques et les considérations qui ne sont ni centrafricaines, ni africaines, pour se réconcilier et offrir au pays un destin digne de ce nom, après plusieurs coups d’états et les ravages destructeurs d’une françafrique jadis omniprésente.
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