«Atrito» le morceau de l’artiste béninois le plus en vogue actuellement serait-il devenu indésirable au point d’être interdit de diffusion sur les ondes de la radio nationale ? Selon une source qui a requis l’anonymat, le morceau tant apprécié pour son contenu sémantique et diffusé sur plusieurs stations privées de la place a été interdit de diffusion sur la radio de service publique.
L’instruction serait venue de la Directrice de la radio nationale Pascaline A. Anani. Paradoxale ! Quand on sait que l’artiste a été désigné meilleur artiste du classement «Bénin top 10» en décembre dernier sur la station de service publique. La Directrice soutient qu’elle fait beaucoup et continue de faire énormément pour la promotion de l’artiste et de Sèssimè qu’elle propose pour représenter le pays dans d’autres rencontres internationales. Mais, selon certaines sources, le morceau «Atrito», malgré l’innocence de son auteur, colle bien à l’actualité de notre pays et serait devenu gênant pour des autorités du pays à tel point que des thuriféraires du pouvoir n’en veuillent plus écouter.
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L’interdiction de ce morceau aurait été ordonnée parce que comportant des messages critiques vis-à-vis du chef de l’Etat. Dans une démarche professionnelle, la rédaction est entrée en contact avec la directrice de la radio nationale alors qu’elle était encore hors du territoire national.
Pas de note de service
«Est-ce qu’ils vous ont montré une note de service ? » a à maintes reprises, répondu la Directrice de la radio nationale Pascaline A. Anani joint au téléphone depuis la France, pour avoir sa part de vérité. «Je n’ai rien contre ce morceau » avait-elle fait savoir sans pour autant infirmer explicitement l’information de l’embargo mis sur le morceau «Atrito » et cherchant coûte que coûte à connaître l’identité de notre source d’information que le métier exige de protéger. Mais, de retour au Bénin, la Directrice -apparemment intriguée- s’est plainte auprès d’un conseiller de la Haac à qui elle aurait confié «être harcelée par un faux journaliste arnaqueur» pendant qu’elle était en France. Informée de cette plainte, la rédaction est à nouveau entrée en contact avec elle pour d’une part, lui notifier de vive voix l’information afin d’avoir son son de cloche et d’autre part, expliquer à la Directrice qu’il n’est nullement question d’arnaque. Approchée, la Directrice sur un ton arrogant, menaçant et empreint d’intimidation a nié les faits. Déclarant «En ce qui concerne moi là, j’ai droit à donner des explications rien qu’à mon DG, un ; ensuite le président du conseil de la Haac, devant un tribunal et le président de la république. Ce sont ceux qui doivent me condamner… c’est établi comme ça. Je n’ai droit à donner d’explication à autres personnes que ces gens là… Moi, je suis à la veille de ma retraite. Vous - s’adressant au journaliste de la LNT- et ceux qui sont venus vers vous n’ont rien à m’apprendre. Ce que moi je vais faire sur cette chaise en tant que DR, je n’ai pas de leçon à prendre.» Reconnaissant la pertinence de la démarche de la rédaction, la Directrice a aussi déclaré « Mais vous, vous avez fait votre devoir. Le reste c’est à mon niveau.» Faut-il comprendre que d’innocents animateurs de la radio nationale subiront des représailles?