Pierre Coovi Agossadou n’est plus le commissaire central de la ville de Cotonou. Le chef des flics de la ville capitale économique vient en effet, d’être muté. La décision de mutation du désormais ex-commissaire central de la ville de Cotonou prise par note de service signée du Directeur général de la Police Nationale, Louis Philippe Houndégnon, est tombée dans la journée ce mardi 13 mai 2014.
Selon des sources concordantes, cette décision est une sanction du Dgpn en courroux contre les responsables de la Police au niveau de la ville de Cotonou, notamment du commissaire central de la ville, dont l’incapacité à assurer la sécurité des personnes et biens s’est avérée au fil des jours. En effet, ces dernières semaines, le système de sécurité de la ville a maints fois été mis en branle par des malfrats. Et la dernière fois, c’était dans la journée de ce lundi, où un autre groupe de malfrats lourdement armés ont mystérieusement disparu dans la nature, cela aux nez de certains éléments de la Police, avec un peu plus de 6 millions de Francs dérobés dans une agence de la caisse locale de crédits agricoles et mutuelles qu’ils ont braquée. Faut-il le souligner, ce braquage a fait un mort-un jeune policier, gardien de paix de 2ème classe, alors en faction au niveau du collège d’enseignement général Le Nokoué, venu porter assistance aux populations. Ce braquage qui a mis à nu les défaillances du système sécuritaire du commissariat central de Cotonou est donc, à en croire nos informateurs, la goutte d’eau qui a conduit à la mutation du commissaire central Pierre Agossadou. Il a été muté au commissariat central de Porto-Novo. Il est remplacé par Lambert Agblo, anciennement commissaire central de la capitale politique, Porto-Novo.
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Houndégnon enlève une épine des pieds de Boni Yayi
Bien qu’étant une sanction, la mutation du commissaire central de la ville de Cotonou peut paraître un événement heureux notamment pour le Palais. En effet, le commissaire central de la ville de Cotonou se trouvait depuis la sanglante répression de la marche pacifique des travailleurs le 27 décembre 2013, dans le viseur des syndicalistes. Ces derniers l’accusaient d’être, avec le préfet de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, les auteurs de la sanglante répression qui a conduit aux grèves perlées qui ont paralysé pendant plus de trois l’administration publique et les activités pédagogiques dans les universités nationales et établissements d’enseignement. Faut-il l’indiquer, l’un des préalables posés par les travailleurs pour l’ouverture des négociations avait été le relèvement de leurs fonctions, du commissaire central de la ville de Cotonou Pierre Agossadou et du préfet Azandé. Ainsi, la mutation du commissaire central de Cotonou vient donc enlever une épine dans les pieds du chef de l’Etat, Boni yayi.
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