A la découverte des peines et joies des dames de Ganvié avec Angèle Etoundi

Depuis ce lundi 02 juin et ce jusqu’au 10 juin, une trentaine de photographies extrêmement expressives sont exposées à l’espace Joseph Kpobli de l’Institut français de Cotonou dans le cadre d’une exposition de l’artiste d’origine camerounaise   Angèle  Etoundi Essiba, dénommée «Femmes et eaux» qui porte au pinacle la vie des femmes de la cité lacustre de Ganvié.

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« Qui sait l’avenir?». Cette interrogation fort simple vous fera passer des heures de cogitation dès que vous la  verrez en image placardée sur une barque de la cité lacustre  du Bénin, Ganvié. Ceci à l’Institut français du Bénin à Cotonou, après avoir visualisé 29  photos exposées sur la vie des femmes de Ganvié. C’est l’exposition «Femmes et eau» de l’artiste photographe d’origine camerounaise,  Angèle  Etoundi Essiba, qui s’anime jusqu’au 10 juin prochain et dont le vernissage a eu lieu dans la soirée de ce lundi à l’espace Joseph Kpobli de l’Institut. Au total 30, ces photos hautement expressives dans un développement grand format,  disent tout ou presque des conditions de vie de ces femmes, qui se lèvent non pas sur la terre  ferme, mais sur l’eau. Au premier contact, ces images vous disent que la vie telle qu’elle s’anime sur la terre ferme, l’est aussi et de manière plus poétique sur l’eau. Etoundi promène le visiteur des lieux dans le marché de Ganvié animé par les femmes. On y retrouve condiments, ustensile de cuisine, objets de parure et biens d’autres choses exposées comme dans tout marché. Sur cette étendue d’eau, source de vie, les femmes donnent et entretiennent la vie. L’artiste  nous les présente, bébés aux dos, enfants et étalages à côté, riant et s’épanouissant dans des barques.  «L’eau c’est le joyau de  Ganvié que ces femmes préserver et laisser à leurs enfants comme elles l’ont héritée de leurs parents» rapporte l’artiste, toute émue à l’instar de l’Ambassadrice de France au Bénin, Mme Aline Kuster-Ménager qui reconnaît dans son allocution que «Ganvié est un lieu de Beauté au Bénin» grâce à ses femmes.  Quelques photographies montrent ces femmes à  l’œuvre, transformant des jacinthes d’eau, plantes   envahisseuses, en  des objets d’arts esthétiquement bien fait.   Toutes choses qui fascinent chez ces femmes à qui l’artiste engagée dans une réflexion sur l’identité de la femme africaine depuis près de 30 ans, rend hommage à travers son exposition dénommée à dessein, «Femmes et eau».

Quid de l’environnement?

«Femmes et eau» ne se limite pas qu’aux vécus des dames de la cité lacustre Ganvié sur le lac Nokoué. Elle est un projet qui interpelle sur l’éthique environnementale. Que faut-il faire pour aider ces femmes à sauvegarder leur  écosystème menacé par les changements climatiques, la pollution des eaux?  Le ministre de l’environnement et des changements climatiques, Raphaël Edou qui a co-présidé l’ouverture de l’exposition  a reconnu le mérite de l’artiste sur cet aspect.  «Le travail qu’elle a fait montre ce que font ces femmes dans cet écosystème d’eau,  un écosystème qui subit les affres du changement climatique», promettant qu’une démarche sera menée sur la cité pour réfléchir à cela.  Mais avant que cela ne soit fait, l’Agence française de développement (Afd) qui a soutenu ce projet, a prévu une série de communications relatives aux problèmes environnementaux  liés à la gestions de l’eau. La première s’est tenue hier, sur  le thème «Eau et développement» animée par Euloge Agbossou, Professeur à l’Uac, Expert Eau, membre du Conseil National de l’Eau, et DG de l’Institut National de l’Eau.

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