Table Ronde de Paris : Boni Yayi et les effets d’annonce

Décidemment, le Président Boni Yayi ne changera jamais. Ni dans son style de gouvernance fait de populisme et de montages grotesques, ni dans son manque de vision claire du développement du Benin, que symbolise a satiété la volonté de détruire les opérateurs économiques nationaux qui ont investi des dizaines d’années de leur temps, de leur vie et de leur énergie à construire leur patrimoine économique privé, dont personne ne peut nier que le pays profite largement. Au jour d’aujourd’hui, personne n’a pu encore apporter la preuve de leur apatridie.

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La comédie qui vient de se dérouler au bord de la Seine donne encore l’illustration de la capacité de l’homme à faire des montages, son sport favori. La table ronde dite de Paris est en effet l’un de ces montages dont le régime raffole depuis Avril 2006. On en est à se demander comment un peuple jadis connu pour l’intelligence des filles et fils qui ont brille dans la sous région et outre-Atlantique ont pu confier son destin à un prestigiditateur dont les trouvailles sont pour le moins caucaces

De la table ronde de Paris comme de la tentative d’empoisonnement et de Coup d’Etat

Comme dans ces deux canulars, la table ronde de Paris a été rondement menée, cameras au poing. Une partie du Gouvernement, des cadres de l’Etat et des partenaires a été  transportée à plus de 6.000 kilomètres du Bénin pour parler du financement de projets de développement. Il faut être Boni Yayi pour réussir ce théâtre, digne des films de hollywood. Le même génie qui a généré la tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat dont les juridictions de Cotonou et de Paris ont démontré la vacuité et le caractère grotesque a donné naissance à la table ronde. Le nom sonne bien et attire les faiseurs de discours. Avec soins, cynisme et sans pitié pour les maigres deniers public et sous la modération du grand maître, les acteurs ont joué chacun leur partition pour que les Béninois s’entendent dire ce dont personne ne pouvait douter, à savoir que la table ronde de Paris a dépassé toutes les prévisions.

Un Canular de plus

Habitués que son régime et lui sont au mensonge et aux manipulations, Mr Boni Yayi vient encore de montrer  à quel point les Béninois qui lui ont fait confiance en le portant à la tête de notre pays en Mars 2006 ont péché contre eux-mêmes et hypothéqué l’avenir de leur pays. Je n’en suis pas un même si on dit qu’une fois élu, le Président s’impose à tous les citoyens dont il devient le Chef. Mais la honte m’étreint quand je vois la comédie qui est organisée tous les jours et qu’on vient de transposer a Paris. Pour que les Béninois de Gogounou, de Pehunco, de Mattéri, de Badjoudé, de Bantè, de Savè et de Dassa-Zoumè puissent croire à cette comédie et se préparer à célébrer la victoire du Prince modérateur et mobilisateur de ressources, on a transféré la planche du théâtre à Paris. De Paris vient la vérité. Paris qui représente le mirage des populations contraintes à l’ignorance, à la pauvreté et réduites aux prières et aux marches de soutien, les mères de familles les plus chanceuses bénéficiant de micro-credits aux plus pauvres. Paris apparaissait donc comme le lieu privilégié de tous les rêves des populations illéttrées qui ont toujours cru que de là-bas, chez le blanc, le yovo, le Batoure, vient le bonheur, l’argent. Les concepteurs de la table ronde ne sont pas bêtes, eux qui connaissent bien leur chef et qui le lui rendent bien, en matière de populisme, de prières et de folklore.

La boulimie du pouvoir

Un seul souci explique le spectacle de Paris. La boulimie du pouvoir et la peur du lendemain. Sinon, comment comprendre que dans un régime dirige par un prétendu Docteur en Economie entoure d’une ribambelle de banquiers et d’économistes, l’on ait jamais pense que le financement du développement de notre pays accusait un gap important et qu’il fallait recourir a une mobilisation accrue de ressources extérieures pour amorcer la mise en oeuvre de ces projets? La chose est d’autant plus écoeurante  qu’ils disaient avoir élaboré un programme, en réponse à celui qui les accusait de brasser du vent. Ils ont également clamé haut et fort n’avoir trouvé que 200 millions dans les caisses du trésor public, a leur avènement aux affaires.

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La réalité est que la volonté de s’accrocher au pouvoir est aujourd’hui plus forte que toute chose et Mr Boni Yayi ne dormira pas tranquillement, ni ne posera ses fesses dans un fauteuil pour penser a son héritage, alors qu’il n’est pas encore parvenu à s’assurer de son maintien au pouvoir au delà d’Avril 2016. Tout y passera, depuis les improvisations les plus dispendieuses jusqu’au bâillonnement des libertés en passant par la confiscation et le remodelage de la Lépi avec ses effets numérisés que sont les tentatives de report des élections par des calculs machiavéliques.

La République des profiteurs en marche

Près de 170 personnes ont voyage aux frais de l’Etat du Benin pour prendre part a la tragi-comédie. Que personne ne s’y trompe, Ce qui est en marche au Benin d’aujourd’hui c’est une sorte de République hors la loi ou ceux qui avaient craché leur venin sur le régime d’imposture de Mars 2011 ont finalement choisi de rentrer dans  les rangs, soit pour se servir à la table du Roi, soit pour protéger leurs intérêts. C’est ainsi que des maires qui craignaient d’être détrônés à l’issue des élections communales et municipales parce que n’étant plus assures du soutien de leur parti originel pour rempiler ont trouvé dans toutes les actions incongrues et contre-performantes de leur nouveau maître, des motifs d’exprimer leur soutien sans faille. Ils n’ont pas honte. Meme des personnalités les plus insoupçonnables sont à la soupe du pouvoir et pour déclarer et déclamer leur prétendue allégeance, ils réunissent les ténors du camp au pouvoir pour venir assister a l’accouchement  du bébé qu’ils ont dans leurs entrailles et qui n’a d’autres noms que la honte,  l’errance politique et le manqué de conviction, phénomène courant dans de nombreuses démocraties naissantes. D’autres tout aussi opportunistes, non contents de s’être rangés avec armes et bagages  aux côtés du Prince, introduisent maintenant leurs épouses. Ainsi, toute la famille sera trempée dans la sauce mouvancière et pourront en savoir gré au Prince toujours en quête des meilleures stratégies pour se maintenir au pouvoir a- delà de ses deux termes constitutionnels. Qui est fou pour ne pas participer au festin orchestré par un régime en manque de résultats, en perte de vitesse et de crédibilité au point de penser que ceux qui sont appels pour investir au Benin ne savent rien de ce qui s’y passé actuellement.

Se tenir prêt

Nous n’avons qu’un seul pays et nul ne saurait, dans sa volonté de puissance et dans sa boulimie du pouvoir, nous priver de notre liberté d’appartenir à un pays qui se développe dans la sérénité, dans la paix, à un peuple qui aspire au progrès et à la civilisation, donc à la modernité. La médiocrité ambiante et qui profite à une poignée de privilégiés qui ont contraint à leur dévotion une horde d’ignorants maintenus dans l’analphabétisme, la misère et le manque de dignité ne sauraient prendre le pas sur la volonté tout aussi légitime d’une autre partie du peuple d’aller de l’avant, la tête haute et en toute liberté. Nous devons donc nous préparer pour parer à toute éventualité y compris par tous les sacrifices possibles. Le Bénin ne retournera jamais en arrière. Il ne tient qu’à ceux d’entre qui ont reçu la lumière et qui aspirent à un mieux-être mérite comme tous les peuples du monde de relever le défi de notre temps et qui est a notre portée…

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