Pollution pétrolière: Amnesty international dénonce la passivité du Nigeria et de Shell face au danger

L’Ogoniland dans le delta du Niger est extrêmement pollué et il faudra selon l’Onu, 25 à 30 ans de nettoyage. Trois ans après l’alerte lancée par l’Onu, l’Etat nigérian et l’industrie pétrolière Shell appelés à agir, n’ont pratiquement rien fait, ont dénoncé Amnesty international, Friends of the Earth Nigeria et trois autres organisations dans un rapport intitulé « Shell: aucun progrès ».

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D’énormes préjudices ont été causés à la minorité ogonie vivant dans cette région où cultiver et pécher sont désormais un calvaire. Toutes leurs démarches pour obtenir une répartition équitable des richesses héritées du pétrole et des indemnisations pour la surexploitation du sous-sol de leur région sont restées vaines. En 1995, deux ans après une manifestation de protestation demandant le départ de Shell, neuf militants de la minorité ogonie dont l’écrivain Ken Saro-Wiwa, ont été pendus.

Depuis trois ans, l’Onu après une vaste enquête scientifique avait alerté sur l’étendue et l’impact de la pollution pétrolière dans la région et a appelé Shell  et le gouvernement nigérian à  participer à une opération de nettoyage de grande envergure à hauteur d’un milliard de dollars. Selon un responsable d’Amnesty international « Shell s’est jusqu’à présent dérobé devant la nécessité de nettoyer les dégâts qu’il a causés ».

En deux décennies, ce n’est qu’en avril 2013 que Shell a dépêché du personnel dans l’Ogoniland  pour faire un inventaire de ses installations. Le Nigeria produit environ 2 millions de barils par jour, mais les richesses que génère l’or noir vont dans les poches des responsables gouvernementaux et l’inégalité riche-pauvre se creuse davantage dans ce pays dit première puissance économique du continent africain.

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