Marchés routiers au Bénin : Jacques Ayadji démasque le Gouvernement Yayi dans ses magouilles

Intervenant hier, dimanche 14 septembre 2014, sur  la  chaîne de télévision privée Golf Tv, l’ingénieur des Tp, le syndicaliste  Jacques Ayadji, invité de l’émission «Ma part de vérité », a mis à  nue une panoplie de cas de mauvaise gestion des marchés publics dans le domaine des infrastructures routières.

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Il y a  matière à s’inquiéter davantage sur la gouvernance au Bénin sous le régime Yayi. Invité de l’émission dominicale «Ma part de Vérité» sur la chaîne de télévision privée Golf Tv, le Syndicaliste du ministère des travaux publics et des transports Jacques Ayadji a sorti de l’ombre  des  dossiers sur la gestion cavalière des marchés dans le secteur des infrastructures routières au Bénin. Ce secteur, puisque c’est de ça qu’il s’est agi le plus , au cours de l’émission qui avait pour thème «les marchés routiers au Bénin : l’autre réalité», déclare l’ingénieur des Tp, est «le secteur dans lequel le régime du changement a le plus échoué». Déclaration surprenante si on s’en tient aux interminables lancements de constructions de routes faits par le chef de l’Etat. Mais, explique le syndicaliste  «depuis 2012, le réseau routier national n’a plus fait l’objet d’entretien» alors que «le premier rôle de l’administration routière est l’entretien du patrimoine routier».  Ce n’est que vers fin août 2014, que le ministre s’enthousiasme à un lancement ridicule d’entretien routier. A cet effet, affirme-t-il,  «le Gouvernement avait laissé l’essentiel» pour distraire abusivement les Béninois.

Des passations frauduleuses de marché

Abordant le volet des passations frauduleuses de marchés dans le secteur routier béninois, l’ingénieur s’est d’abord intéressé au cas de l’axe Godomey-Pahou qu’il appelle un «chantier d’éternité» en raison du fait que les travaux se poursuivent sur cette route plusieurs mois après le délai contractuel. Pour lui, «c’était prévisible parce que le marché a été attribué de façon frauduleuse à l’entreprise chinoise » en charge des travaux. Cette entreprise, assène le syndicaliste, «ne devrait pas gagner ce marché là si on devrait respecter le dossier d’appel d’offres à l’époque ». L’entreprise mise en cause rappelle-t-il, a été éliminée par la sous-commission qui a  étudié les propositions. Aussi se souvient-il que, l’entreprise chinoise qu’il qualifie d’«incompétente » a déjà montré ses limites sur l’axe N’dali-Nikki-Tchikandou. Jacques Ayadji n’a pas occulté les cas des axes « Comè-Lokossa-Dogbo » et « Parakou-Djougou » dans lesquels tout aurait été mis en œuvre par le Gouvernement béninois et la Boad pour favoriser l’entreprise Ebomaf.

Cependant, l’entreprise burkinabè Ebomaf ne cesse de clamer ses qualités techniques. Elle l’a fait à maintes reprises en présentant sa force de frappe sur les plans logistiques, matériels et de la ressource humaine. EBomaf martèle avoir fait ses preuves sur de grands chantiers dans plusieurs pays de la sous-région dont le Burkina Faso, le Togo et la Guinée.

Autres insanités du gouvernement

Jacques Ayadji a aussi parlé de l’axe Akassato-Bohicon de même que du lancement du pont Womey-Cocotomey. sur le premier soutient-il, «si le président Boni Yayi n’était pas venu au pouvoir, l’Axe Akassato-Bohicon aurait été déjà réalisé». Le régime précédent a-t-il dit avait réuni les moyens pour construire cette infrastructure sous la forme 2X1 voie, mais le gouvernement Yayi, dans son zèle, a décidé d’en faire 2X2 voies, rejetant les financements déjà réunis pour s’accrocher aux Chinois qui règnent en maître, dictant leur loi, rejetant l’installation d’un comité de contrôle de leurs travaux.  Quant au pont  Womey-Cocotomey, l’invité appelle les populations à ne pas se faire avoir par le chef de l’Etat qui s’est empressé d’aller lancer les travaux juste sur «un accord de principe de l’Ue» qui n’a pas valeur de mise à disposition de fonds. 

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