Blé Goudé, Simone et Laurent Gbagbo: la Cpi travaille au bonheur de Ouattara

Lentement mais sûrement la Cour pénale internationale (Cpi) affiche sa détermination à finir avec le camp Gbagbo pout le bonheur du pouvoir de Ouattara, vainqueur agréé de la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts en 2010. Tout porte à croire que le diable serait incarné par l’ex-président Gbagbo et ses hommes.

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Jeudi, la Cour a annoncé la confirmation de 04 chefs d’accusation de crimes contre l’humanité contre l’ex-leader  des « Jeunes patriotes »,  fidèle à Laurent Gbagbo. Il sera jugé pour meurtre, viol, actes inhumains et persécutions.

Cette décision, a réagi le porte-parole du régime Ouattara, ne «surprend personne ». C’est  donc une décision conforme aux vœux du pouvoir, peut-on y comprendre.

Sur l’intrépide ancien homme de main de Laurent Gbagbo, pointe un doigt accusateur du bureau de la procureure de la Cpi, qui indique qu’il a ordonné à ses miliciens de violer, brûler, persécuter et tuer de nombreuses personnes.

Dans sa détermination à rendre ce qu’elle appelle « justice», la Cpi a aussi réitéré avec force, sa demande à l’adresse du pouvoir pour obtenir le transfèrement de l’ex-première dame ivoirienne à la Haye.

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Couac ou comédie ?

Sur le cas de Simone Gbagbo, la Cpi et le pouvoir Ouattara offrent un tableau qui à priori laisse planer un doute sur le lieu où aura lieu son procès. Sera-t-elle jugée en côte d’Ivoire conformément au souhait du régime des vainqueurs ou finira-t-elle à la Haye comme son mari ? La Cpi estime que la Côte d’Ivoire ne réunit pas les conditions nécessaires pour un procès convenable aux faits qui sont reprochés à Simone également accusée d’avoir joué des rôles déterminants dans les crimes contre l’humanité enregistrés dans le pays. Un refus  de rendre  Simone Gbagbo à la Cpi pourrait être perçu comme un couac aux relations entre l’instance internationale de justice et le gouvernement. A ce propos, le ministre Koné a répondu que le gouvernement prendra le temps d’analyser pour se décider. Mais, il apparaît très probable que le pouvoir la livre pour se consacrer à la réélection de Ouattara, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle de 2015. Pendant que le camp Ouattara également impliqué dans la crise qui a fait 3000 morts, prépare tout peinard la présidentielle, le camp Laurent Gbagbo dont le procès s’ouvre en juillet 2015, sera occupé à se défendre devant les juges de la Cpi.

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