Le 10 mars dernier à Parakou, le Chef de l’Etat a rencontré les acteurs de la filière coton. Au cours de cette séance de vérité où tous les problèmes de la filière ont été passés au peigne fin, les égreneurs privés ont proposé au gouvernement d’utiliser la plate forme Atral d’Allada pour lutter contre le désengorgement des aires de stockage du coton dans les usines d’égrenage. Le 12 mars, ils ont envoyé un courrier au Dg de la Sonapra pour lui faire cette proposition logistique. Mais depuis, cette lettre est restée sans réponse.
Depuis son démarrage jusqu’à ce jour, la campagne cotonnière connaît assez de difficultés. Hormis les problèmes de démarrage en retard, toutes les chaînes de la filière sont confrontées à des problèmes. Selon des investigations faites auprès des transporteurs, contrôleurs et transitaires, les difficultés rencontrées se résument à la sélection par la Sonapra de deux (02) transitaires(Bolloré et Cbct) pour le suivi de l’ensemble des opérations d’embarquement du coton fibre au Port au lieu d’une dizaine recommandée pour l’efficacité de l’opération ; de trois contrôleurs(Sosea, Waci et Baltic Control) alors qu’il y avait au moins une demi-douzaine de contrôleurs de poids avant. Ils ont aussi parlé de l’engorgement des magasins Bolloré et de Cbct par des balles de coton des campagnes 2013-2014 et de celle 2014-2015; du rythme très lent des évacuations des balles de coton fibre des usines vers le Port de Cotonou à cause de la non disponibilité des camions due aux retards de paiement et à la non disponibilité des espaces de stockage. Il y aussi la lenteur criarde enregistrée au Port dans les opérations de déchargement des camions de balles de coton fibre provenant des usines d’égrenage du coton et le Retard important dans l’exécution des instructions des clients, c’est-à-dire l’ordre d’embarquement des balles de coton fibre pour les livraisons. A la date du 16 mars 2015, plus de 44 000 tonnes de fibre de demandes d’embarquement des clients ne sont pas satisfaites et 43 000 Tonnes de balles de fibre dans les usines. A ce jour, précisent les mêmes sources, les espaces de stockage des balles de coton très limités dans l’enceinte portuaire.
La plate forme d’Allada comme solution
Face à cette situation, les égreneurs privés du Bénin ont proposé au gouvernement l’usage du terminal d’Allada. C’est un domaine d’une capacité de 45.000 tonnes. L’usage de cette plate forme permettra de désengorger substantiellement les autres aires et de rendre plus fluides les différentes chaînes de la filière. Dans une lettre en date du 12 mars et adressée au Dg Sonapra, les égreneurs privés du Bénin ont fait cette proposition logistique au gouvernement. Seulement voilà, depuis ce jour, cette lettre est restée sans réponse. Ceci laisse l’impression que la Sonapra est hostile aux différentes propositions faites pour améliorer la qualité de la filière.
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