Attaque de Garissa : où sont les présidents africains « charlie »

Ils s’étaient déplacés pour témoigner au peuple français leur soutien face au massacre de Charlie Hebdo. Mais ils sont invisibles quant au massacre de Garissa qui a fait 10 fois plus de morts. Eux, ce sont les chefs d’états africains qui se sont déplacés à Paris lors de l’attaque révoltante perpétrée à Charlie Hebdo. 

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De Boni Yayi du Bénin, en passant par Faure Gnassingbé du Togo, sans oublier Macky Sall du Sénégal, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali et Ali Bongo du Gabon, ces présidents censés s’unir pour donner le bon exemple se sont illustrés par leur silence. Une situation qui montre à quel point les dirigeants africains ne sont pas sensibilisés à la cause africaine mais préfèrent se vautrer dans une publicité permanente. Sinon comment comprendre que ces derniers ne manifestent tout au moins publiquement leur soutien au peuple kenyan et en effectuant, comme en France, un voyage pour soutenir leur homologue. 

Que dire donc du soutien apporté en Janvier au président français, si ce n’est qu’une simple volonté de se faire voir parmi les autres chefs d’Etats présents à cette marche. Leur démarche d’alors était-elle vraiment sincère? Nul ne peut répondre à cette question avec certitude. Ces chefs d’état « charlie » mais pas « Garissa », ni « Malam Fatori » (Nigéria), représentent à eux seuls le Malaise qui existe entre les peuples africains. Ce malaise qui pousse certains peuples à se considérer comme supérieurs à d’autres ou encore à mieux accueillir les étrangers occidentaux en général que leurs propres voisins. 

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L’horreur n’a pas de degré et il est tout à fait humain d’apporter son soutien à un peuple (français) dans un moment de deuil national. Mais il n’ya rien de pire que celui qui ne sait d’où il vient. L’union de l’Afrique n’est pas une option, et ces présidents africains qui ont tous un niveau intellectuel raisonnable devraient avoir honte de leurs actes. L’époque de N’krumah, Sankara et autres panafricanistes semble révolue. Et c’est bien dommage pour l’Afrique.

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