Afrique du Sud : bras de fer Ua- Cpi autour du sort d’El-Béchir

Annoncé pour se prononcer sur les questions brûlantes d’actualité sur le continent à savoir la situation au Burundi, celle en Lybie et notamment de la lutte contre les organisations terroristes, le 25ème sommet de l’Ua qui prend fin ce lundi 15 juin à Johannesburg tourne en choc diplomatique entre l’Union africaine et la Cour pénale internationale (Cpi).

Publicité

Pour cause, la Cpi a demandé à la justice sud-africaine de contraindre Pretoria à arrêter Omar El-Béchir, le président soudanais recherché depuis des années pour des accusations de crimes contre l’humanité et de génocide qui pèsent contre lui dans la crise au Darfour.

Les chefs d’Etats africains dont on connait l’aversion de plus en plus affichée contre la Cpi ne devraient pas être favorables à l’arrestation d’Omar El-Béchir dans le cadre d’un sommet de l’Union africaine. Cela créerait un climat de méfiance et fragiliserait l’unité recherchée au sein de cette union.

L’Afrique du Sud signataire du traité de Rome se retrouve ainsi entre le marteau et l’enclume. Pretoria est dans l’obligation de coopérer avec la Cpi en procédant à l’arrestation et l’extradition d’ El-Béchir à la Haye. Mais, ce faisant, l’Afrique du Sud se mettra à dos ses voisins de l’Union africaine.

Dans le cadre de la tenue de ce sommet, le gouvernement sud-africain avait accordé l’immunité diplomatique à tous les chefs d’Etats invités. Sur la validité de cette immunité, un tribunal sud africain qui a émis dimanche, une ordonnance provisoire pour empêcher le départ du président soudanais rend dans quelques instants une décision définitive. Arrêter et livrer Omar El-Béchir à la Cpi ou le laisser partir, la décision est très attendue.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité