Dans la quête de solutions à la crise qui prévaut à l’Université d’Abomey-Calavi, il se tiendra ce mardi à l’initiative du Recteur de l’Uac, une séance de travail entre l’équipe rectorale, les responsables de syndicats d’étudiants et les responsables du bureau d’union d’entité.
Ce mardi 30 juin 2015, se tiendra une importante rencontre à l’Université d’Abomey-Calavi sur la crise qui paralyse les activités académiques depuis quelques semaines. Initiée par le Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, le Professeur Brice Augustin Sinsin, cette rencontre à laquelle sont invités les responsables des trois organisations estudiantines de l’Uac (Fneb, Uneb et Unseb), les responsables de bureau d’union d’entité (Bue) s’annonce comme une rencontre de vérité. En effet, après l’échec des diverses médiations du Vice-premier recteur chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du médiateur de la République et autres, cette rencontre, on s’imagine, devrait permettre aux protagonistes d’échanger et de s’entendre sur les voies de sortie de la crise qui fait planer sur l’année académique le spectre d’une année blanche.
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Positions antagonistes et tranchée
La crise née de la décision du comité de direction de la Faculté des lettres arts et sciences humaines de l’Université d’Abomey-Calavi du 23 mars 2015 de supprimer à compter de cette académique la session de rattrapage perdure depuis car les protagonistes ont des positions tranchées. D’un côté, les enseignants qui, arrêtés ministériel et rectoral en mains, expliquent qu’ils sont dans la légalité. Et mieux, qu’ils n’ont pas les moyens humains d’organiser la session de rattrapage. De l’autre côté, on a les étudiants. Ces derniers convaincus que les revendications de l’organisation d’une session de rattrapage comme par le passé est légitime ne veulent entendre parler de session unique à l’Université. Ils sont d’ailleurs confortés dans leur position par la décision du désormais Vice-premier ministre, François Abiola, qui après avoir rencontré responsables étudiants, équipes rectorale et décanales, a décidé que soient organisées à l’intention des étudiants deux sessions. Cette décision du vice-premier ministre n’agrée pas les enseignants qui pensent plutôt que la décision est plus politique que scientifique et qu’ils ne la partagent pas pour n’avoir d’ailleurs pas été associés. Conséquence : les deux parties sont l’une et l’autre campées sur leur position.
On espère donc que la rencontre de ce jour, à l’amphi Houdégbé sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi permettra de faire bouger les lignes. Cela, afin que l’année académique soit sauvée