Déclaration du ministre Sonon: le groupe Pétrolin prêt pour un débat contradictoire

Le dossier de la boucle ferroviaire continue de faire des vagues. Depuis quelques jours, ayant compris que l’opinion a compris tout de ses manèges dans le dossier, le gouvernement a décidé d’apporter la première réplique.

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Et c’est par le biais de son ministre des travaux publics Gustave Sonon. Le dimanche dernier, voulant répondre aux accusations du Groupe Petrolin contre le gouvernement, il a mis les pieds dans les plats et a dit des contre vérités qui montre son ignorance dans le dossier. Le groupe Petrolin, après l’avoir écouté se dit prêt pour aller à un débat contradictoire contre lui afin que l’opinion soit fixée une fois pour toute sur ce scandale créé et entretenu par le gouvernement. On se rappelle bien, depuis le début de cette affaire, le gouvernement a entretenu le flou et n’a pas eu une position claire sur le sujet. Un tel débat rendrait service au Groupe Petrolin qui après avoir été victime de la méchanceté du pouvoir, peine à se faire entendre dans cette affaire. Le Groupe entend démontrer au ministre qu’il ne maitrise pas les contours de ce dossier qu’on l’a envoyé à défendre sans aucun argument et des explications basées sur des contre-vérités.

MOTION SUR LA BOUCLE FERROVIAIRE

Les Unions et Confédérations Syndicales des pays membres de l’UEMOA, réunies à Cotonou les 24 et 25 juillet 2015, en Rencontre syndicale ont été informées par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) de ce qui suit :

1-) Le projet de boucle ferroviaire devant relier les cinq (5) pays tels que le Bénin, le Togo, le Niger, le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire est entré dans la phase active du moins en ce qui concerne le Bénin et le Niger.

2°) Que ce projet pour ce qui concerne la dorsale Cotonou-Niamey est attribué par les deux (2) gouvernements du Bénin et du Niger au groupe français Bolloré alors que préalablement existait un autre accord de concession signé avec le groupe Pétrolin conduit par un Béninois.

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3°) Que le groupe Bolloré a entrepris de construire des rails à écartement métrique de 1910 (1m) donc vieux et inadaptés aux conditions modernes au lieu des rails modernes à écartements 1,435 mètre adopté par tous les pays du monde à travers l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC).

4°) Ce projet aurait pour conséquence d’isoler le Bénin et le Niger des autres pays de la CEDEAO notamment du Ghana et du Nigéria qui œuvrent déjà à se mettre aux normes modernes.

Les Confédérations syndicales au regard des informations ci-dessus données :

1°) déclarent que, dans les cas d’attribution de marché public pour la réalisation des travaux dans les pays de l’UEMOA, en cas d’égalité de niveau technologique et de surface financière, la priorité doit être donnée aux entreprises de l’UEMOA.

2°) Rejettent les mesures qui visent à favoriser le groupe Bolloré au détriment des Etats membres de l’UEMOA

3°) S’opposent résolument à toutes constructions de rails obsolètes dans nos pays et qui aurait pour conséquences :

  1. a) de retarder nos pays dans leur développement.
  2. b) d’entraver, la libre circulation des biens et des personnes par voie ferroviaire entre les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO.

4°) demandent aux gouvernements des deux (2) pays de surseoir au contrat avec le groupe Bolloré sur ces bases.

Fait à Cotonou, le 25 juillet 2015

Les Participants

Les Confédérations Syndicales Membres de l’Initiative de l’Unité d’Action Syndicale sous Régionale

BENIN : Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) – Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB) – Fédération Syndicale des Travailleurs des Finances (FESYNTRA-FINANCES)

Burkina-Faso : Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) – Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB) – Confédération Syndicale Burkinabé (CSB) – Force-Ouvrière / Union Nationale des Syndicats Libres (FO-UNSL) – Organisation Nationale des Syndicats Libres (ONSL) – Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB)

Côte-D’ivoire : Confédération Générale des Travailleurs de la Côte d’Ivoire (CGT-CI) – Fédération des Syndicats Autonomes de la Côte d’Ivoire (FESACI) – Union Nationale des Travailleurs de la Côte d’Ivoire (UNATR-CI)

NIGER : Confédération Générale des Syndicats Libres du Niger (CGSL-Niger) – Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) – Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT)

SENEGAL : Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal (FGTS / Sénégal)

Togo : Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo (UNSIT)

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