Affaire Maixent Accrombessi : Libreville menace Paris

Libreville est fâchée contre Paris. L’interpellation le 03 août dernier d’un haut responsable politique gabonais, M. Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, en est la cause. Le gouvernement gabonais touché dans son orgueil, menace de faire subir à Paris le même affront.

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Les premières autorités gabonaises ont dans un communiqué prévenu qu’elle ne manquerait pas de réagir à l’«avenir » si Paris renouvelait encore « ces agissements devenus récurrents et qui portent atteinte à l’honneur du Gabon ». Condamnant vigoureusement cette interpellation de M. Maixent Accrombessi, le gouvernement gabonais avait indiqué qu’il s’agit d’un « acte de nature à ternir les relations d’amitié et de fraternité » entre l’ancienne puissance coloniale et le Gabon indépendant. Le puissant directeur de cabinet du président Ali Bongo avait été interpellé dans le cadre d’une enquête judiciaire pour « corruption d’agent public étranger » et « blanchiment ». La justice française veut savoir s’il n’a perçu de pot-de-vin dans un contrat d’équipements militaires d’une valeur de 7 millions d’euros passé entre l’Etat gabonais et la société Marck. Pris sur le point de s’envoler de l’aéroport de Roissy pour Libreville, Maixent Accrombessi selon les sources françaises n’était pas en possession d’un ordre de mission et par conséquent n’était pas couvert par une immunité diplomatique. Mais selon le gouvernement gabonais c’était un « haut commis de l’Etat en plein exercice de ses fonctions » qui ne devrait pas être inquiété.

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