Cyprien Koboudé (PSD) : « Je ne peux traîner dans la boue la réputation des dirigeants de l’Un »

Au lendemain de l’échec du processus de désignation du candidat interne de l’Un, Cyprien Koboudé, secrétaire à la Communication du Psd (Parti Social-Démocrate) avait fait une sortie fracassante considérée comme une vive critique à l’endroit de certains ténors de l’Alliance.

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Dans cet entretien, il s’explique sur le tollé provoqué par ses propos et se prononce sur les consultations lancées par le Psd pour choisir un candidat à la présidentielle du 28 février 2016.

Votre sortie il y a quelques jours à propos des dirigeants de l’Un a semblé choquer certains. Est-ce vrai?

Je ne souhaite pas revenir sur cette crise au sein de l’Union fait  la Nation. Mon appréciation portait essentiellement sur l’incapacité de l’Un à conduire à terme un processus de désignation ou d’opérer un autre choix dans la transparence. Et vous êtes d’accord avec moi que le dernier communiqué de l’Un confirme bien l’imprécision dans le choix alors que les militants souhaitaient mieux de la part de nos leaders.

Mais vous avez déclaré que l’Un a été « vendue » et qu’elle était devenue une « coquille vide »…

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C’était le coup de gueule d’un militant politique désorienté face à une situation qui n’encourage pas le militantisme dans notre pays. Certains de nos leaders, notamment les présidents Amoussou, Kolawolé et Sèhouéto n’auraient pas apprécié ma déclaration. Je suis incapable de douter de leur moralité. Mon intention n’était nullement de traîner leur réputation dans la boue. Et je leur présente mes excuses les plus sincères si les propos tenus ont eu une mauvaise résonance auprès de leurs proches.

« La coquille vide » était juste un vocable pour dire que dès que l’Un n’était plus capable de cohésion, il est devenu inefficace de vouloir proposer un partenariat politique ambitieux à l’ensemble parce que chaque parti membre fera sa démarche solitaire.

Ceci dit, je suis convaincu que l’Un était capable de faire mieux avec une démarche plus transparente. C’est ma lecture de la situation avec un peu de recul.

Le Psd dévoilera ce jeudi le nom de son candidat à la présidentielle de février prochain. Pourrions-nous avoir la primeur du choix?

Ce sont les responsables du parti, sous la supervision du président Emmanuel Golou, qui statueront sur la question. Le choix sera la synthèse des consultations lancées par le président Golou auprès des militants à la base. La démarche est démocratique. Le président Golou a refusé de prendre une décision unilatérale dans le secret de son bureau. La démocratie fait bien partie des pratiques au sein du Psd.

Et quel est le nom qui revient le plus dans les consultations avec vos militants?

(Sourires). Je comprends votre persévérance à arracher le scoop. Mais je puis vous dire que nos militants sont soucieux de la rupture d’avec la politique actuelle du gouvernement, mais aussi très attachés à la cohésion nationale.

Vous n’avancez donc aucun nom…?

(Hésitation). Les noms des candidats Patrice Talon, Pascal Irénée Koupaki, Sébastien Ajavon et Lionel Zinsou reviennent régulièrement dans les consultations avec nos militants. Comme je vous le disais, seul notre Conseil National pourra dévoiler le nom du candidat du Psd.

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