Front anti-Zinsou: Vodonou contredit la coalition Soglo-Tévoêdjrè

A peine constitué le Front politique porté par l’ancien Président de la République Nicéphore Soglo et l’ancien médiateur de la République Pr Albert Tévoêdjrè contre la candidature du franco-béninois Lionel Zinsou reçoit des coups de massue dont celui de l’ancien député, Désiré Vodonou.

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Des coups inévitables au front contre la candidature de Lionel Zinsou. Désiré Vodonou, l’ancien député a vigoureusement réagi contre le Front politique dont les têtes de pont sont l’ancien Président de la République Nicéphore Soglo et l’ancien médiateur de la République Pr Albert Tévoêdjrè. Point par  point, Désiré Vodonou a  démonté les arguments avancés pour justifier la création de ce front. En premier lieu, il dénonce « les prises de position controversées du Président Soglo ». A l’instar de Lionel Zinsou, selon Désiré Vodonou le Président Soglo était également un « venu de France » quand il a été « plébiscité pour conduire la période transitoire » après la Conférence nationale de février 90 ; période au terme de laquelle il a été élu premier Président de la République de l’ère  du renouveau démocratique.

Lire Nicéphore Soglo à propos de la concertation : « Ce n’est pas un front anti Zinsou »

Pour l’homme de Zogbodomè « le Président Soglo est responsable des contradictions politiques depuis la fin de la transition jusqu’à ce jour ». A  propos de la nationalité de Lionel Zinsou qui fait débat, Vodonou estime que c’est « un argument fallacieux évoqué pour se liguer contre sa candidature ». Il s’insurge contre le fait qu’on rejette sa candidature non pas parce que son programme de société est démagogique ou inadéquat, mais tout simplement parce qu’il est Franco- Béninois et a beaucoup d’attaches dans sa seconde patrie, la France. « Monsieur Lionel Zinsou est accepté comme Béninois  lorsqu’il organise avec réussite la table ronde de Paris, est reconnu Béninois à part entière lorsqu’il est nommé premier ministre et en tant que tel on lui reprochait même d’avoir quitté le luxe pour se compromettre avec un régime finissant.  Il est aussi reconnu Béninois lorsque chaque année, il injecte plusieurs millions de nos Francs dans la Fondation qui porte son nom au service du développement du Bénin. Il est accepté comme Béninois dans ses nombreuses œuvres humanitaires et caritatives » a-t-il dit. L’ancien Président Soglo, a-t-il également rappelé, jouit d’une double nationalité franco-béninoise.

Une candidature en béton

Désiré Vodonou note un acharnement gratuit contre la candidature de Lionel Zinsou. Cet acharnement à l’en croire est l’expression de « la peur de vieille élite politique ».  Il se demande alors « En quoi Lionel Zinsou fait-il peur à nos frères « Politiciens » ? ». A son avis, Lionel Zinsou ne devrait pas faire peur.  Il soutient que  « Pour le renouvellement de la classe politique, il est important que face aux défis du développement du Bénin, certains acteurs politiques qui ont déjà joué leur rôle depuis des décennies et ayant occupé des postes de responsabilité acceptent  de se retirer s’ils sont en panne d’inspiration pour permettre aux nouvelles compétences d’apporter leur pierre à la construction du pays ». A propos des compétences,  Vodonou juge meilleur, le profil de Lionel Zinsou. Face à ce profil Désiré semble avoir fait des concessions patriotiques.  « Malgré les souffrances endurées avec le régime de Yayi Boni, résultant de mon opposition à sa gouvernance, mes ressentiments personnels ne comptent plus face aux intérêts de la nation et je trouve la candidature de Lionel Zinsou utile et profitable au pays, quoiqu’elle soit portée par le Président Boni Yayi » a-t-il mentionné dans sa déclaration ajoutant  « C’est pour cela que j’apporte mon soutien total à cette candidature et je lui souhaite une victoire éclatante à la magistrature suprême le 28 février 2016 »

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