Avalanche de virus dans le monde : aveux d’échec de l’Oms

L’Organisation mondiale de la santé (Oms) est dépassée par l’avalanche de virus dans le monde. A la 69ème assemblée mondiale de la santé qui se déroule à Genève, Dr Margaret Chan, la directrice de l’Oms a reconnu que l’instance mondiale est en retard sur la résurgence des virus dans le monde.

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Face à la grande assistance de ministres, d’ambassadeurs, d’Ong, d’entreprises et autres acteurs de la santé, elle a déclaré que « le monde n’est pas prêt à faire face » au « retour spectaculaire de la menace sanitaire » que représente « l’émergence ou la résurgence  de maladies infectieuses ».  Le tableau épidémiologique du monde est visiblement assombri par les épidémies d’Ebola, de Zika, et de fièvre jaune qui sévissent dans le monde. A en croire Margaret Chan, la mobilité  des personnes et des biens dans le monde interconnecté d’aujourd’hui complexifie la tâche et les menaces sanitaires sont de moins en moins locales. La patronne de l’Oms avoue qu’avec Zika, « nous avons une fois encore été pris par surprise sans vaccin et outils de diagnostic sûr ».  Elle a  indiqué que tout le monde y compris les scientifiques est surpris par la possibilité qu’une piqure de moustique pendant la grossesse soit à l’origine d’anomalies cérébrales graves chez les bébés. Margaret Chan souligne que le  retour en mai de Zika au Brésil est la preuve de l’existence de « failles » dans le système de préparation collective.  Pour elle, la propagation rapide de Zika illustre aussi « l’échec de l’Oms à fournir un accès universel au service de santé sexuelle et de planification familiale ».

De façon générale elle pense qu’au-delà de tout ce qui se dit  « la propagation de Zika, la résurgence de la  dengue et la menace du chikungunya sont le résultat d’un échec retentissant de la  lutte contre le moustique dans les années 1970 ».

Elle préconise à cet effet un  renforcement de la riposte et la préparation internationale face aux menaces sanitaires. Et pour sa part, dans la  situation actuelle, il n’y a pas grande chose à tirer du passé pour préparer le futur.

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