Jacques Ayadji : « M. Patrice Talon, vous n’êtes pas élu pour humilier le Bénin »

Invité de la radio cotonoise Océan Fm ce dimanche, l’activiste politique et syndicaliste, Jacques Ayadji est revenu sur les propos controversés du président Patrice Talon lors de son audience de l’Elysée mardi dernier. Le secrétaire général du Syntra-Ttp s’est également prononcé sur certaines réformes administratives annoncées par la rupture.

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ls continuent de faire des vagues, les propos du président Patrice Talo, (lire ici). Reçu en audience par son homologue français à l’Elysée mardi 26 avril dernier, le chef d’Etat béninois a affirmé que son pays est comme un « désert de compétences ».

«Nous voudrions pouvoir compter sur vous pour nous accorder de la compétence toute de suite parce que le Bénin est aujourd’hui comme un désert de compétences(…) notre administration aujourd’hui manque de compétences de manière criarde », avait déclaré le nouveau chef de l’Exécutif béninois à l’Elysée lors d’une conférence presse conjointe avec son homologue.

Cette déclaration a engendré un tollé au sein de l’opinion publique avec des réactions aussi diverses que variées. «Au Bénin, il y a des compétences. Le problème qui se pose est celui de la gestion de ces compétences », a affirmé Jacques Ayadji hier au micro de nos confrères d’Océan Fm. Pour le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’administration des transports (Syntra-Ttp), le problème de l’administration béninoise réside aussi dans la non application par le politique des recommandations des cadres.

« M. Patrice Talon, vous n’êtes pas élu pour humilier le Bénin », a-t-il lancé. Il explique qu’à Elysée, le Chef de l’Etat a peut-être « voulu dire quelque chose de bien. Mais il faut qu’il reconnaisse qu’il s’est mal exprimé. Alors, «le Président de la République doit présenter des excuses à ses compatriotes», a martelé Jacques Ayadji, qui avait formulé la même exigence dans une interview à La Nouvelle Tribune (lire ici) au lendemain des bourdes parisiennes de Patrice Talon.

Réformes administratives : d’accord, mais…

Concernant les réformes administratives annoncées, Jacques Ayadji dit être en phase avec le gouvernement de la rupture. Comme réforme, il est par exemple prévu, dans les ministères, une fusion des Directions financières et matérielles et des Directions des ressources humaines.

« Je suis d’accord avec la réduction des directions, a-t-il indiqué. J’approuve aussi le fait que le gouvernement veuille pourvoir les postes de directions par appels à candidatures

A ce niveau, Jacques Ayadji a tout de même des réserves. Elles concernent « l’approche» à utiliser pour ces nominations sur la compétence. « Il faut que cela soit bien pensé pour éviter les tentatives de corruption et la congestion », suggère-t-il. Il préconise que les appels à candidatures ne soient ouverts qu’aux cadres du ministère concerné ainsi qu’aux privés du secteur. Par exemple, si le poste à pouvoir se trouve au ministère des Travaux publics, l’appel à candidature doit être exclusivement réservé aux cadres de ce ministère ainsi qu’aux privés du secteur des Transports et des travaux publics

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