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100 jours : Les actes controversés et rétropédalages sous le « Nouveau départ »

Par Charly Hessoun
15-07-2016
(Tout le monde en parle)
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Au Bénin, la gestion de l’Etat par le régime Talon a été marquée, en ces 100 premiers jours, par la prise des décisions qui n’ont pas eu un écho favorable dans l’opinion contraignant ainsi le gouvernement à revenir sur sa position. Décryptage.

La rue aura eu raison de Talon. Le 06 avril dernier, lors de sa prestation de serment, le nouveau président de la République, a réaffirmé son désir d’engager des réformes en vue  d’impulser une nouvelle dynamique à son pays. Dans cette perspective, le gouvernement de « Rupture » pour un « Nouveau départ » a annoncé des mesures qui, parfois ont été controversées et par conséquent, n’ont pas fait l’unanimité. Si lors du premier conclave ministériel plusieurs décisions ont été prises notamment la suspension des concours à polémique organisés sous le régime défunt a été saluée, l’annonce de l’interdiction de l’exploitation du bois quant à elle, a été décriée.

Une affaire de charbon pour un président au « charbon »

Aussitôt annoncée, la décision interdisant l’exploitation du bois n’a pas eu un écho favorable dans l’opinion publique. Vendeurs et consommateurs ont pris d’assaut les rues pour crier leur ras- le bol suite à la mesure du gouvernement. La pilule est amère et difficile à avaler. On note une flambée considérable du prix du charbon sur marché. Cette décision du gouvernement de « Rupture » est considérée comme un coup de massue du fait de la conjoncture qui caractérise l’économie du pays en ce début de règne du nouveau régime. La tension est montée d’un cran et la grogne, de plus en plus grandissante. Le « Nouveau départ » est confronté à sa première crise sociale. Et pour calmer les esprits, le gouvernement du président Talon fait marche arrière. Il revient sur sa propre décision. Lors du deuxième conseil des ministres, le gouvernement Talon autorise à nouveau l’exploitation du bois, avec une exception près : valable uniquement sur le territoire national. Cette attitude du gouvernement constitue un rétropédale, du moment où ce dernier a été contraint de revenir sur sa décision. Pendant ces 100 premiers jours de gestion de l’Etat, le gouvernement du « Nouveau départ » a pris d’autres décisions controversées.

Du découpage territorial

Même si elle n’a pas fait autant de bruit que l’interdiction de l’exploitation du bois, la question du découpage territoriale n’est pas passée comme une lettre à la poste dans l’opinion. Si dans l’ensemble, l’annonce de cette mesure a été saluée, parfois applaudie, elle n’a pas non plus, fait l’unanimité partout. Pendant que le conseil des ministres devrait statuer sur le sujet, le président de la République lui-même, lors d’une tournée, a levé un coin de voile sur les nouveaux chefs-lieux de département. Le Bénin passe désormais de six (06) à douze (12) départements. A Ouidah (département de l’Atlantique), c’est l’Elite politique  qui a manifesté son désarroi du fait que leur commune, considérée comme historique, n’abritera pas le chef-lieu du département. La commune d’Allada lui a ravi la vedette. Dans le même temps, les populations de la commune de Savalou ont choisi la rue pour exprimer leur mécontentement. La commune de Dassa-Zoumè étant désignée chef-lieu du département des Collines. La route inter-Etat Savalou-Djougou a été barricadée. Des pneus brûlés. A maintes reprises, les populations se sont fait entendre de différentes manières. Elles dénoncent une décision politique. Mais sur ce point, le président Patrice Talon a su contenir la colère des uns et autres et est resté droit dans ses bottes. Le Conseil des ministres entérine la décision du locataire de la Marina et les noms des douze nouveaux préfets ont été dévoilés. Puis, ces derniers ont pris service. Même si cette fois, la rue n’a pas eu raison du président Talon et de son gouvernement, l’épineuse question du découpage territorial aura  fait tache d’huile dans l’opinion par les soulèvements populaires enregistrés par endroit.

Immatriculation des motos à deux roues

Elle est considérée comme l’une des plus grosses bourdes du gouvernement de « Rupture ». La fameuse question de l’immatriculation des motos à deux (02) roues ressuscitées par le ministre de l’intérieur, Sacca Lafia a fait du bruit dans le landernau. Selon un communiqué, le ministre de l’intérieur a invité les populations à faire immatriculer leurs motos (deux roues) dans un délai de trente (30) jours au risque de se faire réprimer par la police. Ni le contexte ni l’opportunité de cette décision n’ont été appréciés dans l’opinion publique. L’indignation était palpable sur toutes les lèvres.  Dans certains milieux, l’on se demande comment est-ce possible que le ministre puisse prendre une telle mesure et/ou pourquoi il l’a pris. Dans la mémoire de chaque citoyen, survient les tracasseries, les longues files d’attente, les faux frais liés à la procédure d’enregistrement devant conduire à l’immatriculation d’une moto. A cela, s’ajoute le temps que la direction des transports terrestres s’accorde pour délivrer une plaque. Pour rappel, des plaques commandées depuis 2014, donc deux (02) ans après peinent à être livrées. Ayant compris la gravité de cette décision qui, dans une certaine mesure, peut conduire à une tension sociale, le ministre de l’intérieur décide alors de faire profil bas et de corriger le tir. Désormais, il n’y aura plus de répression policière pour non immatriculation de moto mais simplement, une moralisation verbale de leur part. Une telle décision du gouvernement du « Nouveau départ » n’est pas la seule à être controversée.

L’affaire des garde du corps

Si cette décision ne touche pas directement la classe sociale, c’est la représentation nationale qui a cloué le bec au gouvernement de la « Rupture ». En effet, le gouvernement du président Talon dans sa nouvelle politique sécuritaire a décidé que les forces de l’ordre (policiers et gendarmes) n’assureraient plus la sécurité des députés, ministres et autres mais que cette tâche reviendrait aux forces de sécurité et de défense (militaires). Aussitôt annoncée, les élus du peuple ont automatiquement manifesté leur désaccord et ont dénoncé une violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La position de la représentation nationale a été ferme. Pas question d’accepter cette mesure de l’Exécutif.

Lire Retrait des gardes du corps: Houngbédji met en garde le Gouvernement

Le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji en personne a donné de la voix sur le sujet. Le bras de fer entre le Législatif et l’Exécutif était palpable. Le gouvernement fut contraint à la médiation. Puis, une entente a été convenue entre les deux parties. Le gouvernement Talon renonça à cette mesure. Comme dans l’affaire de l’immatriculation des motos à deux roues, le gouvernement du « Nouveau  départ » a rétropédalé.

 

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