Circulation dans la ville de Cotonou: Parkings inexistants, stationnements anarchiques

Après notre article sur les embouteillages, nous poursuivons notre série sur la circulation dans la ville de Cotonou. Circuler dans la ville de Cotonou constitue un véritable casse-tête pour la population. Gros camions et voitures se garent anarchiquement sur les voies et perturbent la libre circulation du peuple. Cette situation est depuis longtemps source de nombreux autres problèmes de circulations.

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Il n’est pas rare de voir sur les routes de la ville de Cotonou des véhicules garés sur les bas-côtés. Ces véhicules ont la plupart du temps deux de leurs roues sur les trottoirs et les deux autres sur la chaussée. Les camions gros porteurs, les voitures et parfois les motos stationnent sur les artères de la ville et obligent les conducteurs et les piétons à les contourner pour pouvoir passer. Une situation causée par différents facteurs.

Lire Circulation à Cotonou : Les embouteillages, un fléau qui crée des désagréments

Besoin de parkings

Les conducteurs garent leur véhicule sur les trottoirs pour pouvoir faire leurs courses. «Je viens manger dans ce restaurant souvent et comme il n’y a pas de parking, je gare ma voiture sur le trottoir» explique Modeste A.. Ainsi les différents commerces installés aux bords des voies amènent les passagers à stationner n’importe où pour faire leurs emplettes. Mais d’autres également laissent leurs voitures aux mauvais endroits pour rendre visites à leurs connaissances. Le manque criard de parking constitue également une cause de stationnement anarchique.

Dans le quartier de Zongo et sur les artères menant au port de Cotonou, les camions gros porteurs squattent en permanence la voie en attente de marchandises venant du port.

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«Nous sommes obligés de nous garer sur le bord de la route parce qu’on a raté le train qui doit nous approvisionner. On a des parkings pour nos camions mais ils sont à Godomey, Glo ou Akassato et on a peur d’être absent pour la prochaine arrivée du train. Malheureusement on attend des jours avant que le train ne revienne» justifie Moussa B.

Des journées de stationnement sur des espaces qui sont aménagés pour la circulation. Ces camions deviennent des campings-cars pour leurs conducteurs bien qu’ils se font parfois réprimander par les agents de police. Une situation qui cause du souci aux usagers de la route.

Nous avons du mal à circuler librement

Le stationnement anarchique des véhicules amène les conducteurs à aller en sens contraire ce qui perturbe la fluidité de la circulation. De longues files de voitures se forment, une situation qui crée le plus souvent des embouteillages.

«A certains moments, on est obligés de contourner les voitures garées sur le trottoir pour circuler, on emprunte même le sens interdit et ceux qui doivent normalement l’utiliser sont obligés de patienter ce qui empêche la libre circulation et nous fait perdre du temps» déclare Patrick.

Mais les inconvénients de cette situation ne concernent pas que les chauffeurs. Les piétons sont également ennuyés par l’occupation des trottoirs.

«Lorsque les voitures sont garés sur les trottoirs, on ne peut pas passer, on est contraint de les contourner, ce faisant on emprunte la chaussée ce qui peut causer des accidents, les motos passent si près parfois qu’on manque de tomber» affirme Isidora.

Le parcage anarchique des véhicules est causé en grande partie par l’inexistence de parking dans la ville de Cotonou. Cette situation inconfortable contrarie la libre circulation de la population et met en péril la sécurité des piétons. Les commerces installés sur les trottoirs doivent être munis d’un espace pour le stationnement des véhicules ou être installés ailleurs. Quant aux camions gros porteurs la possibilité d’un parking à proximité de Zongo et du port doit être prise au sérieux. Les syndicalistes mènent des démarches afin que les autorités adhèrent à leur cause cependant rien ne semble annoncer l’arrivée imminente de travaux allant dans ce sens. Une meilleure organisation des échanges entre ces camions et les trains qui les approvisionnent doit être mise sur pied.

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