La guerre en Syrie peut-elle engendrer une nouvelle guerre mondiale?

Début 2011, en plein printemps arabe, débutait une guerre que d’aucuns pensaient courte. Et pour cause, la similitude avec d’autres événements identiques, communément appelés printemps arabes faisait penser que cette guerre ne durerait pas longtemps… Tout au plus une année.

Mais 5 années plus tard, on en est toujours au même point. Chaque jour des dizaines, voire des centaines de morts suivant certains observateurs. En fait, le pays n’est pas tout à fait au même point. De nouvelles forces ont fait leur entrée sur la scène syrienne.

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Forces qui ont notamment permis de repousser l’échéance de la fin de la guerre, et de changer les plans d’autres nations qui avaient prévu en finir avec le régime libyen. Petit rappel : en Syrie il n’y avait pas que les rebelles dits modérés, proche des USA et de leurs alliés européens. L’Etat islamique a profité très tôt du chaos pour s’implanter durablement dans les différentes régions. Du coup, plusieurs camps se sont constitués : Ceux (les occidentaux) qui soutiennent les rebelles contre l’Etat islamique et contre le gouvernement de Bachar Al Assad, et ceux qui soutenaient en sous-main le régime syrien, à savoir des experts iraniens et du Hezbollah libanais.

Mais quelques mois plus tard, la tendance avait lourdement changé avec le soutien franc et direct de la Russie de Vladimir Poutine, qui a bombardé (et continue de le faire) durant de longues semaines, les positions des rebelles et de l’Etat Islamique. La riposte de Poutine a été sans commune mesure la plus efficace contre l’Etat islamique, n’en déplaise à certains analystes occidentaux.

Mais cette nouvelle donne a vu s’échapper petit à petit les rêves des occidentaux de voir Bachar Al Assad perdre le pouvoir. Pis, les populations occidentales, contrairement à leurs leaders approuvent en grande majorité l’intervention russe en Syrie. De quoi créer un vrai imbroglio quant à la stratégie à adopter par les armées occidentales.

Mais contre toute attente, la tension s’est accentuée ces dernières semaines avec le bombardement par mégarde des positions de l’armée syrienne par les USA. Si ces derniers plaident l’erreur, la Russie et la Syrie accusent les hommes de Barack Obama d’avoir attaqué sciemment les positions de l’armée syrienne pour favoriser l’avancée des combattants de l’Etat Islamique.

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Ainsi, une fois encore, le monde fait face à de nouvelles tensions entre deux géants militaires disposant chacun de soutiens non négligeables. Si pour l’heure rien n’indique un début franc des hostilités entre les USA et leurs alliés d’une part, et la Russie et ses alliés de l’autre, un incident est vite arrivé si les tensions existantes ne trouvent pas de solutions, et que les deux grandes puissances n’arrivent pas à accorder leur violon sur l’avenir politique de Bachar Al Assad, principal nœud du problème syrien

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