Nouvelle épidémie de fièvre hémorragique à virus Lassa: stratégie de riposte

Après l’épisode de janvier-avril 2016, le Bénin connaît une nouvelle épidémie de fièvre hémorragique à virus Lassa. L’annonce a été faite hier, mardi 28 février 2017, par le ministre de la Santé.

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On croyait la fièvre hémorragique à virus Lassa derrière nous après la proclamation de la fin de l’épidémie en mai 2016. Mais à l’évidence non. La maladie virale qui avait causé 28 décès est réapparue. La nouvelle a été rendue publique hier, mardi 28 février 2017, par la première autorité sanitaire du pays, le ministre de la Santé, Alassane Séidou, à la faveur d’une sortie médiatique. Selon le ministre, deux cas ont été déjà enregistrés dans le pays.

Le premier cas suspect a été enregistré dans le département du Borgou, précisément dans la commune de Tchaourou, le 12 février dernier à l’Hôpital de Zone « St Martin de Papané ». Au départ suspect, ce cas s’est finalement avéré. Il s’agit d’une femme enceinte de 24 ans. Cette dernière est décédée le même jour vers une heure du matin. Le deuxième cas suspect a été enregistré à l’Hôpital de Zone « Saint-Jean de Dieu de Tanguiéta », le 23 février dernier. L’individu provenait de la commune de Matéri. Il est également passé de vie à trépas.

Le ministre de la Santé, lors de la conférence de presse, a présenté au nom du gouvernement, ses condoléances les plus attristées. Outre ces deux cas, on note 58 contacts. Ces contacts ont été enregistrés en milieu communautaire (22) et dans les formations sanitaires (36).

Stratégie de riposte déjà en branle

Face à ce nouvel épisode d’épidémie de Lassa, le gouvernement n’est pas resté les bras croisés à en croire le ministre de la Santé. Suite à la confirmation du premier cas, l’Exécutif avec l’aide des partenaires techniques et financiers, a immédiatement démarré la riposte contre l’épidémie. Dans le cadre de cette riposte, le ministre a fait savoir que plusieurs actions sont en cours. Entre autres, l’enregistrement et le suivi des personnes contacts, la mise en place d’une unité d’isolement au sein de l’Hôpital de Zone St Martin de Papané, le repositionnement des médicaments de Ribavirine à l’hôpital de zone Saint-Jean de Dieu de Tanguiéta et à l’Hôpital de Zone St Martin de Papané, la formation du personnel de santé de la commune de Tchaourou sur l’utilisation du matériel de protection et le protocole de traitement de la maladie, ainsi que sur la recherche de cas de contacts.

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Respect strict des mesures de prévention

La fièvre hémorragique à virus Lassa est une maladie transmissible par contact avec les excréments de rongeurs, notamment le rat à multiple mamelles. Elle se transmet également par le contact avec une personne infectée via les liquides biologiques : le sang, l’urine, la salive, le sperme, les vomissures, les selles. Les premiers symptômes sont la fièvre, une fatigue générale, la nausée, des vomissements, la diarrhée, des maux de tête et de ventre, et le mal de gorge. L’œdème du cou ou du visage et des saignements sont parfois observés.

Pour éviter cette maladie, le ministre Séidou a appelé les populations à respecter les mesures de prévention. Entre autres, se rendre immédiatement à l’hôpital le plus proche dès l’apparition des premiers symptômes, se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, bien protéger les restes et réserves de nourriture dans les maisons, éviter la manipulation et la consommation de rats, et éviter tout contact avec une personne suspecte ou malade de la fièvre hémorragique à virus Lassa, ou ses liquides biologiques.

Le ministre a également invité les populations à « ne pas céder à la panique, ni croire aux rumeurs qui, dans de telles circonstances, ne manquent pas d’alimenter les débats et autres stigmatisations »

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