Leur déclaration remet en cause certains propos tenus par leur collègue Valentin Djènontin sur la radio nationaleUne semaine après son rejet par une minorité de blocage à l’Assemblée Nationale, le projet de révision constitutionnelle de Patrice Talon continue d’alimenter l’actualité politique nationale. Nouvel élément, une déclaration commune ce mardi 11 avril à la tribune de l’Assemblée Nationale, des 60 députés ayant fait un vote favorable au projet.
Dans la déclaration lue par l’honorable Aké Natondé, les 60 parlementaires révisionnistes regrettent le rejet du texte introduit par le gouvernement. Ils étalent les motifs de leur soutien au projet du président Talon, qui représentait une occasion en or de « mise à jour » de la constitution du Bénin. Leur déclaration remet en cause certains propos tenus par leur collègue Valentin Djènontin sur la radio nationale dimanche dernier.
« Tous les groupes parlementaires ont été reçus par le président de la République. Le président nous a dit clairement : Ce projet va venir et je ne veux pas qu’il y ait débat, je veux que le débat se fasse ici. Je ne veux pas qu’il y ait débat (…) Ce qui se dit à la télé c’est autre (…) J’ai entendu le président menacer les députés, il m’a menacé (…) Moi je ne joue pas à l’hypocrisie (…) Ce que je dis c’est la vérité », a déclaré le député de la sixième circonscription électorale.
Il affirme ainsi que le président Talon était hostile à l’amendement de son texte, contrairement à son discours officiel sur la question.
« Le Président de la République avait donné feu vert à tous les amendements, il avait d’office accepté que les députés jouent entièrement leur rôle. Il avait ainsi accepté tous les amendements qu’adopterait l’Assemblée Nationale », ont contre-attaqué, hier le député Aké et ses pairs.
« Cela, nous le savions tous », martèlent-ils. Avant de déplorer : « Et pourtant, ce sont les considérations politiciennes, les calculs étroitement partisans et quelques considérations obscures, qui ont prévalu et qui ont fait échouer le projet. C’est dommage ! »
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