L’absence de termes de courtoisie et le rappel du portefeuille qu’il avait occupé témoignent bien de l’animosité qui existe désormais entre les deux hommes. Depuis le 27 mars 2016 qu’il a rompu les amarres avec le gouvernement, Candide Azannaï n’a toujours pas passé service. Ses efforts pour passer service en bonne et due forme à un successeur désigné ou intérimaire ont été vains. Ses sollicitudes à le faire ont rencontré un refus catégorique du Chef de l’Etat. Ce dernier, par le truchement de son Directeur de cabinet civil, ne le juge pas « nécessaire ».
C’est l’épisode2 du feuilleton « démission ». Alors qu’on croyait avoir fini avec cette mystérieuse démission dont les raisons ne sont toujours pas connues, s’ouvre un autre épisode, celui de la passation de service. L’acteur principal reste le même : Candide Azannaï décidé à passer service. Pour cela, il a engagé une guerre épistolaire avec son ancien « patron ». Le premier courrier est partie le 07 avril est arrivé au cabinet du Chef de l’Etat. Les mots utilisés dans le courrier prouvent la détermination de son expéditeur.
« Je tiens à passer service en bonne et due forme et en respecter de la tradition administrative », affirme-t-il de façon sèche.
L’absence de termes de courtoisie et le rappel du portefeuille qu’il avait occupé témoignent bien de l’animosité qui existe désormais entre les deux hommes. Le 10 avril, soit trois jours après, le Chef de l’Etat lui répond par le truchement de son Directeur de cabinet. Là aussi, un courrier avare de courtoisie, bref où le Président Talon l’informe que ce n’est pas nécessaire. Pas satisfait de cette réponse, Candide Azannaï lui envoie un autre courrier le lendemain 11 avril. Un courrier au ton péremptoire, signé de la Directrice de son cabinet particulier où il moralise le Directeur de cabinet civil ayant répondu au nom du Chef de l’Etat. Dans cette lettre, Candide Azannaï expose toutes les exigences juridiques et administratives qui encadrent une telle pratique.
« La passation de service n’est pas une commodité, c’est une exigence », a affirmé la Directrice de cabinet particulier.
Cette fois, la guerre est, semble –t-il bel et bien déclenchée entre les deux hommes. Retrouvez ci-dessous les différents courriers échangés.
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