« Nos groupes parlementaires sont gérés comme des épiceries, comme des propriétés des présidents des groupes. C’est contre cela surtout, et le président de l’Assemblée nationale, … »Dans une interview accordée à nos confrères de Matin Libre, le député Union fait la Nation Basile Ahossi revient sur les causes du rejet du projet de révision constitutionnelle introduit par le président de la république. Entre autres causes, il épingle la mauvaise gestion des groupes parlementaires par leurs présidents respectifs.
Il s’était singularisé le mardi 04 avril dernier à l’Assemblée Nationale. Invité comme les autres députés à se prononcer sur la recevabilité du projet de révision de la Constitution du président Patrice Talon, l’honorable Basile Ahossi avait émis un vote d’abstention. Pourtant, il « reste membre de la mouvance présidentielle », comme il l’a martelé à nos confrères du quotidien Matin Libre.
« J’ai voté abstention parce que nous qui n’avons pas voté le Oui, avions un message. Un message sur la façon dont le pays est dirigé, un message sur la façon dont l’Hémicycle est géré », justifie-t-il.
Dans son interview, l’élu parlementaire se prononce sur l’an 1 au pouvoir de Talon, puis revient longuement sur les raisons du rejet du projet, les soupçons d’achat de conscience et les déclarations du président Talon qui revient sur sa promesse de mandat unique. Et en parlant de la gestion de l’Hémicycle, il s’est prononcé sur les présidents des groupes parlementaires.
« Nos groupes parlementaires sont gérés comme des épiceries, comme des propriétés des présidents des groupes. C’est contre cela surtout, et le président de l’Assemblée nationale, on rassemble tout cela ; cette gestion scabreuse, calamiteuse, on lui en fait cadeau et lui, va voir le chef de l’Etat pour dire « je maîtrise la troupe », a-t-il déploré.
Son groupe parlementaire, dirigé par le député Idji Kolawolé n’y échappe pas : « J’ai un collègue de l’UN qui a voté rouge (Non, Ndlr) parce que le président de notre groupe parlementaire, la façon dont il nous traite, nous avons atteint un ras-le-bol. Donc on a profité de la situation pour envoyer deux messages. Voilà ce qui s’est passé».
L’ancien douanier dénonce le fait que les présidents de groupes parlementaires « utilisent leur poste pour régler leurs problèmes. Ils proposent des nominations de leurs parents et amis au gouvernement, au chef de l’Etat. » Il invite les présidents de groupes à se considérer comme des chefs de famille.
« Il faut qu’on discute, qu’on sache ce qui se passe, comment ça se passe et qu’on donne nos opinions », a-t-il martelé
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