Dans son analyse, Jean-Baptiste Placca estime que cette révision constitutionnelle n’est pas consensuelle, et nombre de Béninois sont convaincus qu’elle recèle des intentions cachées …Chroniqueur au quotidien La croix et fondateur de l’Autre Afrique, Jean-Baptiste Placca, invité de l’émission « la semaine de » de la Radio France Internationale (Rfi) de ce samedi, a décortiqué l’actualité béninoise notamment le rejet du projet de modification de la constitution.
D’entrée il avance qu’un Chef d’Etat, quel que soit son génie, sa clairvoyance, ne peut s’estimer d’une intelligence supérieure à celui du peuple qui l’a élu. La force des grands leaders réside, justement, dans l’humilité, pour ne pas se croire au-dessus du peuple qui les a élus et qui les porte.
Dans son analyse, Jean-Baptiste Placca estime que cette révision constitutionnelle n’est pas consensuelle, et nombre de Béninois sont convaincus qu’elle recèle des intentions cachées, qui ne viseraient, au fond, qu’à octroyer des pouvoirs sans limites à « l’homme d’affaires Talon », pour lui permettre de renforcer ses intérêts, au détriment de l’intérêt général. De plus, le chroniqueur a soutenu que les attaques répétées après une année de gestion constituent des signaux, et il ne devrait pas infantiliser le pays qui se veut toujours le Quartier latin de l’Afrique francophone
Quid du mandat unique ?
Si le mandat unique est un moyen d’éviter des crises sur le continent africain, Placca a démontré qu’il n’est pas nécessaire au Bénin, et dans d’autres pays du continent tels le Cap-Vert, le Botswana et en Afrique du Sud. A l’exception de Yayi, le Bénin est un exemple rassurant du respect de la limitation du nombre de mandats.
Il fera un bref rappel de la conférence nationale, et la présidentielle de 1996, avant de regretter l’humiliation qu’a connu Talon, qui a voulu mettre dans la constitution un engagement personnel fort honorable.
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