Patrice Talon déclare : « Désormais, le temps est mon allié. Je n’ai plus les yeux rivés sur mon chronogramme »Il n’en parlera jamais assez, le président de la République Patrice Talon réaffirme ce matin sur rfi son amertume vis-à-vis du rejet de son projet de révision de la constitution.
Des gens influents à la base de l’échec
La révision du projet de loi lui donnerait plus de moyens pour mener sa politique. Mais, « il y a des gens influents qui n’ont pas intérêt à voir le jardin fleurir parce que c’est moi Patrice Talon qui l’arrose », déclare le président. Dans l’émission le « Débat africain » sur rfi, Talon explique que la réforme politique et institutionnelle était pour lui, une réforme majeure car elle instaure une meilleure réédition des comptes. Il déplore le rejet d’une proposition qui stipule par exemple que les gouvernants, une fois déchargés de leur fonction, répondent de leurs actes devant les tribunaux ordinaires sans que ne soit levée une quelconque immunité. La question du mandat unique et autre, sont autant de mesures qui devraient s’appliquer à lui-même dès maintenant. Patrice Talon démontre n’être pas collé à l’idée d’un second mandat. Plutôt il reste convaincu que « la notion de renouvellement pervertit la gouvernance ».
Le temps, désormais, l’allié de Talon
Pour revenir au projet de révision, Talon est à la limite, forcené de voir ce projet novateur bloqué pour des raisons politiques. Et puisque la configuration politique actuelle du Bénin n’est pas favorable à cette réforme constitutionnelle, Patrice Talon déclare : « Désormais, le temps est mon allié. Je n’ai plus les yeux rivés sur mon chronogramme ». Quand l’environnement politique sera plus favorable, il entend avoir plus d’aisance à conduire les réformes tout en étant débarrassé de toute contingence politique.
Talon plus politique
Talon décide de changer de méthode de gestion et se revendique d’être plus que jamais politique. A en croire le chef de l’Etat, le rejet du projet de révision n’est pas lié à son contenu. « Talon doit échouer » est l’intention de certains hommes politiques qui, tapis dans l’ombre, ont tout mis en œuvre pour le rejet de la mise en examen du projet. Quand à l’idée de savoir que Talon mène seule la lutte sans l’approbation d’une majorité, l’homme se défend et en donne l’illustration.
« Sur 83 députés, 60 ont opté pour la mise en examen du projet et 23 seulement ont voté contre », précise le président de la République.
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