Divers intervenants provenant de différentes couches sociales de la société ont déversé leur bile sur le gouvernement. Selon eux, ce n’est pas le projet de révision qui est prioritaire…Le projet de révision de la constitution suscite toujours des vagues de polémiques et de contestations au sein des populations béninoises.
En effet, dans le cadre de la tournée parlementaire initiée par l’Assemblée nationale, le député des Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Nouréni Atchadé est dans le week end écoulé dans sa circonscription électorale. Il est allé recueillir l’avis de ses mandants par rapport au projet de révision de la loi fondamentale du 11 décembre 1990, introduit par le chef de l’Etat sur la table des députés. Ces populations de l’Atacora et de la Donga, au vue de la lecture et des explications qui leur ont été faites sur les diverses dispositions contenues dans ce projet, ont opposé un refus catégorique au projet. De Copargo à Bassila en passant par Waké, l’exercice fût le même, l’élu de la 14è circonscription électorale a reçu un avis défavorable des populations.
Les populations remontées
Divers intervenants provenant de différentes couches sociales de la société ont déversé leur bile sur le gouvernement. Selon eux, ce n’est pas le projet de révision qui est prioritaire, mais comment faire pour corriger les désagréments causés aux populations.
« La constitution là, on dit non et non. Non à la révision de la constitution » lance une dame commerçante de la localité.
« Nous ne voulons pas de cette révision de la constitution » rétorque un paysan. Ce dernier sera suivi d’un autre plus intellectuel « Il y a l’affaire de déguerpissements, il y a l’affaire de faux médicaments et c’est ça qui est de l’heure et c’est ce que nous vivons. On a déguerpi des gens, bientôt la période de pluie et on va se retrouver sans abris. Vous pensez que c’est la constitution qui passe avant ça ? Ce n’est pas normal… ».
Plus amère, une jeune dame réagit « Nous sommes devenus sans emplois, le panier de la ménagère est réduit de 25%. Aujourd’hui le peuple meurt de faim. La constitution pour nous c’est que le sac de mais passe de 15000 à 8000 francs et que la mesure de mais ne dépasse pas 300 francs… ». Autrement dit, les populations sont remontées contre le gouvernement et n’entendent pas encore adhérer à ce projet tant que leur amertume n’est pas conjuguée au passé.
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