Me Moustapha Issiaka reproche à la douane de ne s’être pas prononcé juste au moment où le procès avait lieu.Quelques jours après la nouvelle sortie de Marcellin Laourou, Me Issiaka Moustapha un des avocats de Sébastien Ajavon a encore contredit hier celui-ci et reprécisé a nouveau ce qu’il a déclaré le lundi 24 avril sur Café média. Dans l’émission MA PART DE VÉRITÉ de Golf Tv, l’avocat a mis l’accent sur deux points essentiels. Il soutient toujours que les plombs du conteneur portant la drogue ont été brisés et substitués. A cela, il faut ajouter que Cajaf Comon n’est mêlé ni de prêt ni de loin au processus de convoyage de la marchandise. Pour lui, Sébastien Ajavon est victime d’un coup politique.
Manœuvre politique
Me Moustapha Issiaka reproche à la douane de ne s’être pas prononcé juste au moment où le procès avait lieu. Pourtant, elle avait 15 jours pour faire appel de la décision rendue par la cour. Il trouve que les deux sorties organisées par la douane à travers Marcelin Laourou relèvent de la pure manœuvre politique. Car, ces sorties font suite à celle de l’opérateur économique Sébastien Ajavon qui a ouvertement affiché son engagement dans la vie politique.
« Les plombs ont été réellement brisés et substitués »
Me Moustapha Issiaka a inscrit en faux tous les faits détaillés par Marcellin Laourou. Il maintient toujours que les plombs du conteneur ont été réellement brisés. Selon lui, le chargeur et le transporteur de la cargaison ont confirmé que les scellés qui étaient sur le conteneur au départ ne sont pas conforment à celui retrouvé à l’arrivée de la marchandise au port de Cotonou. Les documents ont été exhibés par l’avocat et font mention des références du conteneur et des plombs posés à l’origine.
Les scellés ont été changés dans la nuit du 27 au 28 octobre
Me Moustapha Issiaka a insisté sur le fait que le jour du 27 octobre 2016, les documents remis à la société d’aconage à Cotonou par le transporteur, la société MSC, ne souffraient d’aucune irrégularité. Sur la base de soupçons, la brigade maritime a exigé auprès de l’aconier la mise à disposition du conteneur. Et c’est dans la nuit du 27 au 28 octobre, à en croire l’avocat de Ajavon, que les scellés ont été changés.
Ce qui étonne est que, « ni le destinataire, ni le transporteur n’a été informé de cette démarche. L’aconier a pris la responsabilité, sans qu’il n’y ait aucune réquisition de la justice, de remettre le conteneur entre les mains de la brigade maritime qui soustrait ledit conteneur à la surveillance de l’aconier pendant cette nuit et va déposer le conteneur à la brigade maritime ». Ce n’est que le matin du 28 octobre que les parties ont été convoquées pour l’ouverture du conteneur. C’est ainsi qu’il a été retrouvé sur le conteneur, 01 seul scellé au lieu de deux.
Le seul plomb retrouvé appartient à la maison Haijin et non MSC
Il précise que ce scellé est nettement différent des inscriptions sur les documents de transport principalement sur la couleur et les numéros. D’ailleurs, « ce n’est pas un plomb de la maison MSC. C’est un plomb de la Maison Haijin, une ligne chinoise qui n’a rien à faire dans ce trajet ». La représentation de la société Haijin est Ecotrans à Cotonou. Interrogé, Ecotrans a décliné sa responsabilité en ce qui concerne la fourniture du plomb qui n’est plus usité par Haijin depuis près de 7 ans.
Défaut d’enquête
« Dans les procédures réglementaires, en de telles circonstances, on arrête immédiatement toute action sur le conteneur et on recherche d’abord ce qui a pu se produire » a déclaré Moustapha. Contrairement aux normes, la douane ne s’est pas empêchée d’ouvrir le conteneur sans enquête préalable. « Sans doute parce qu’elle savait ce qu’elle cherchait ! », s’est-il exclamé.
Ajavon ne décide pas du trajet d’un navire
Quant au caractère suspicieux du trajet(… Cotonou-Lagos Lagos-Cotonou) emprunté par le navire en provenance du Brésil, relevé par Marcellin Laourou, Me Issiaka dénonce la mauvaise foi totale du représentant de la douane.
« Le navire MSC SOPHIE n’est pas un navire appartenant à Sébastien Ajavon. Et sur ce navire il y avait bien d’autres conteneurs. Ce n’est donc pas Sébastien Ajavon qui décide du trajet ».
Ce trajet tel décrit, est dû à la charge que portait le navire qui a donc fait l’option d’aller d’abord se délester au Nigéria avant de revenir au Bénin. Selon l’avocat, le représentant de MSC a été interrogé pour savoir si un probable incident serait survenu sur le conteneur à son passage au Nigeria. « Il a répondu Non, car il n’y a pas eu de transbordement d’une part. Et d’autre part il atteste que la position du conteneur au milieu d’autres conteneurs ne permettait aucun accès ».
La détorsion des informations
L’avocat a souligné la présence de toutes les parties au procès et surtout, la présentation des orignaux des documents de transport qui n’ont pu être contestés par la douane.
« C’est la preuve que les échanges documentaires qui ne s’exécutent qu’avec les documents originaux et qui consacrent la prise de responsabilité du destinataire n’avaient pas été faits. Ils ont été faits le 1er décembre 2016, soit un mois environ après le procès ».
Pour lui, les informations recueillies auprès de la SEGUB par la douane ne sont pas vraies. Me Moustapha Issiaka en fin d’émission a trouvé que les agissements de Marcelin Laourou prouvent qu’il s’entendait coupable d’un délit d’entrave à exécution d’une décision de justice. Une affaire dont il se garde de donner les suites possibles.
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