Les mutineries qui semblaient être un simple mouvement d’humeur montre les failles de la hiérarchie militaire en Côte d’IvoireEn Côte d’ivoire, l’affaire prend une autre tournure. Alors qu’on pensait il y a quelques mois que les mutineries étaient un simple mouvement d’humeur les récents événements viennent mettre en évidence la dangerosité de la situation sécuritaire.
A qui obéissent les mutins ?
Un réel problème de hiérarchie se pose en Côte d’Ivoire depuis quelques jours dans le milieu militaire. Alors que les autorités demandent aux mutins de rentrer dans les casernes, ces derniers ne semblent pas vouloir obéir. Le gouvernement a décidé il y a quelques jours de déployer une partie des forces de l’ordre pour contenir ces derniers. Mais peine perdue, d’abord à Bouaké, les mutins ont résisté à toute tentative d’intimidation, et depuis quelques heures, un peu partout dans le pays, y compris à Abidjan, des mutins sèment le désordre de manière sporadique.
Alors à qui obéissent ces mutins? C’est la question qu’on est en droit de se poser. Tant la situation semble incontrôlable. Face au déploiement militaire, la colère des soldats « rebelles » semblent se décupler : « Maintenant il veut nous attaquer. C’est nous, on l’a emmené au pouvoir. Ils n’ont qu’à venir et on va vous voir » a lancé un des mutins face à la presse ivoirienne.
Le paiement des primes ne résoudra rien
A l’étape actuelle, le fait de payer les primes réclamées par les mutins ne résoudra plus rien. Forts de leur puissance, les mutins comprendront ainsi que le pouvoir en place est faible, et que toute autre revendication pourrait être acceptée sans conditions. Le pouvoir Ouattara se retrouve donc pris définitivement au piège: Affronter les mutins au risque de déclencher une nouvelle rébellion, ou payer au risque de susciter d’autres revendications plus tard?
Bien malin celui qui pourra définir la stratégie la plus efficace dans un pareil imbroglio. Il n’est pas nécessaire de rappeler qu’un mouvement de rébellion est vite né. Des situations qui peuvent être considérées comme des injustices faisant le lit de ce genre de trouble, surtout si une tête forte arrive à prendre le leadership de ce mouvement.
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