Dans le quartier Gbénonkpo situé dans le 10ème arrondissement de la ville de Cotonou, l’état du caniveau à ciel ouvert n’est pas reluisant.Cette infrastructure censée servir de canal d’écoulement des eaux de ruissellement, est transformée en dépotoir. Avec la saison pluvieuse qui commence, les populations de ce quartier sont non seulement confrontées à l’odeur nauséabonde, mais aussi aux moustiques qui pullulent.
Le caniveau à ciel ouvert dont dispose le quartier Gbénonkpo a tout d’un dépotoir. En son sein, un rendez-vous d’eaux usées en permanente stagnation, et dans lesquelles, herbes poussantes et déchets plastiques s’avoisinent. Face à cette situation, il y a bien de quoi s’inquiéter. Selon les riverains, l’accumulation d’ordures et d’eaux usées génère une odeur nauséabonde et constitue une industrie de moustique. « Ça ne rend pas du tout service à la population, ça sent vraiment mauvais et ça rend malade », se désole Rodrigue OKOU, riverain.
Une responsabilité partagée
Conscient du danger que représente cet état de chose, l’ancien chef du quartier Gbénonkpo, ex Vèdoko 2, Caliste R. Sondjo, déplore la situation et situe les responsabilités à deux niveaux. « La faute c’est d’abord à nous citoyens qui n’arrivons pas à respecter les lois » a-t-il indiqué. Il s’indigne du comportement des riverains qui transforment les canaux d’écoulement d’eaux en dépotoirs. A en croire l’ancienne autorité, outre les citoyens, l’actuel chef quartier a aussi une part de responsabilité dans la situation que vivent les populations du quartier Gbénonkpo. « Le tout ne suffit pas d’attirer l’attention de l’autorité supérieure » a laissé entendre l’ancien chef quartier. Egalement désireux de mettre fin à la situation, ce dernier n’a pas manqué de prodiguer des conseils à son ex-conseiller, actuel chef dudit quartier.
« Il faut penser à la création d’une brigade de sécurité locale, sensibiliser la population de manière répétitive, redynamiser les structures de collecte d’ordures ménagères, et à mettre en place un creuset de rassemblement des jeunes », a-t-il indiqué.
Comme lui, certains riverains trouvent aussi que les habitants de Gbénonkpo ont une grande part de responsabilité dans l’état actuel du caniveau. C’est le cas d’Hermione Gbégonou habitante du quartier, qui déplore le manque de civisme dont font preuve certains riverains. Celle-ci a préféré souscrire à la collecte des ordures ménagères comme Joséphine Aglossi, pour qui ceux qui n’ont pas opté pour la collecte de leurs déchets ménagers sont à la base de cet état de chose. Ces personnes doivent être suivies de près a laissé entendre Joséphine Aglossi qui déplore aussi le silence du chef quartier.
Une situation qui préoccupe le conseil local
Interpellé par rapport à la situation qui prévaut dans le quartier, Onésime Hungbo, membre du conseil local, rassure.
«Ce sujet est toujours au cœur de nos rencontres depuis l’installation du conseil. Des mesures sont en cours et vous verrez d’ici là leurs portées. La situation tient vraiment à cœur au chef quartier, et il s’investi beaucoup à y remédier. Pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs, je me réserve de révéler lesdites mesures avant le chef quartier lui-même».
Vivement que les mesures annoncées soient prises pour l’assainissement de ce quartier, situé en plein cœur de la ville de Cotonou
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