Le préfet du Littoral, Modeste Toboula, a pris un arrêté hier mercredi 21 juin, pour interdire deux marches d’organisations d’obédiences politiques différentes. Mais contre toute attente et fort heureusement, le président de la République a demandé au préfet de rapporter sa décision. Un acte qui devrait contenter les manifestants.
Aucune des deux marches projetées pour avoir lieu ce jeudi à Cotonou ne devrait normalement avoir lieu. Ainsi en avait décidé le préfet du département du Littoral Modeste Toboula, à travers un arrêté en date du mercredi 21 juin 2017.
Mais le chef de l’Etat a pris ses responsabilités en demandant que soit rapportée la décision du préfet. Patrice Talon a certainement pris la mesure des préjudices que risque de causer à la démocratie béninoise cette décision déjà dénoncée du préfet. Les organisateurs de la marche, du côté du Front pour un sursaut patriotique (Fsp), avaient clairement martelé leur détermination à marcher.
Le Front citoyen pour un Bénin révélé a quant à lui dit avoir pris acte de la décision du préfet. Et si le président de la République n’était pas intervenu pour se désolidariser de cette décision du préfet, il planait sur Cotonou un risque d’affrontement entre manifestants du Fsp et forces de l’ordre.
Cet acte salutaire qui dégonfle Modeste Toboula trouve tout son sens dans les raisons qui ont fondé l’avènement du régime du Nouveau départ. Tant les travers du genre de la décision du préfet étaient récurrents lors de la décennie écoulée, qu’il est impossible de concevoir le retour de tels agissements liberticides sous le Nouveau départ.
Ça aurait été un vrai recul si le président n’avait infligé à Modeste Toboula devenu impopulaire, cette déculottée qui lui fera certainement entendre raison. C’est en tout cas les Béninois qui vont se frotter les mains, face à cet acte du président de la République posé au nom de la liberté d’expression, en tant que valeur cardinale et reconnue par la constitution de notre pays. Patrice Talon vient sans doute d’éviter au Bénin une énième atteinte aux libertés publiques
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