Grève au Port de Cotonou au Bénin: Le mot d’ordre effectivement suivi

Le Syndicat des travailleurs du Port Autonome de Cotonou (Syntrapac), et un collectif de syndicats opérant sur la plateforme portuaire, ont lancé une grève de 48 heures qui a démarré hier mercredi 14 juin. Du constat fait sur le terrain par une équipe de notre rédaction, il ressort que la grève été observée indépendamment de la présence des employés des sociétés prestataires privées sur la plateforme portuaire.

Qui a observé la grève au Port Autonome de Cotonou hier et qui ne l’a pas fait ? Telle est la question qu’on se pose après la descente du ministre des infrastructures et des transports, Hervé Hêhomey, hier au Port Autonome de Cotonou. Passage au cours duquel le ministre et sa délégation dont la Directrice Générale du Port, ont rencontré sur place certains employés.

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Mais la motion de grève du Syntrapac et du collectif des syndicats hostiles au recrutement d’un mandataire pour la gestion du Port a été bel et bien mise à exécution et suivie par les travailleurs. A notre passage à la direction générale du Port, l’effectivité de la grève est patente avec l’absence de plusieurs agents. La plupart des bureaux sont restés fermés. Le constat est resté le même du côté du ministère où seuls les directeurs sont restés au poste. Mais il convient tout de même de préciser que sur la plateforme portuaire exercent de nombreuses sociétés privées dont les employés ne sont pas concernés par le mouvement de grève. Cependant, le travail est affecté étant donné qu’il s’agit d’un travail à la chaîne.

La descente du ministre…

De sources proches du Syntrapac, la descente du ministre des infrastructures et des transports Hervé Hêhomey sur la plateforme portuaire, « a été organisée pour faire croire à l’opinion publique nationale et internationale que le mouvement n’est pas suivi ». « Le ministre et la directrice générale ont programmé de force l’entrée du navire ‘’Grande Lagos’’ de la compagnie Grimaldi », renseigne notre source. Le navire ‘’Grande Lagos’’ étant moderne et dotée de propulseur avant et arrière, peut accoster sans assistance de remorqueur. C’est ainsi, explique la même source, que la pilotine des forces navales de Cotonou a été prêtée pour faire rentrer de force le navire ‘’Grande Lagos’’. Toute chose qui laisse croire qu’il s’agit d’une manœuvre orchestrée à des fins de communication, et visant à cacher le vrai visage de la situation actuelle au port. La deuxième journée de cette grève pourrait encore prouver combien le mot d’ordre est suivi en dépit des intimidations et interpellations tous azimuts.

Depuis l’annonce de la grève des syndicats de la plateforme portuaire hostiles au recrutement d’un mandataire pour la gestion du Port, les actes d’intimidation pour étouffer le mouvement se sont multipliés. Ces derniers jours, ils ont atteint leur paroxysme avec l’entrée en vigueur de la motion de grève. Nous apprenons que depuis hier, le secrétaire général du Syntrapac est recherché et traqué par des forces de l’ordre, pour notification d’un courrier.

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Des agissements qui visent à empêcher la tenue de la grève. Aussi, apprenons-nous que des agents conducteurs d’engins lourds de la Société béninoise de manutention portuaire (Sobemap), ont été interpellés par la brigade de la gendarmerie port. Des actes illustratifs d’une atteinte aux libertés au Bénin.

2 réponses

  1. Avatar de Karl
    Karl

    Pauvre Bénin, Talon était le dernier choix à ne pas faire. Mais les Béninois ont préféré le diable qu’ils connaissaient hélas, au Saint qu’ils ne connaissaient pas. Voilà les resultats. Talon est venu pour ses affaires et non pour nous les pauvres Béninois.De toutes les facons suivie ou non, la grève est « un droit constitutionnel » Ce n’est pas moi qui le dit mais les rupturiens révélés, alors qu’ils voulaient coute que coute le pouvoir. Pourquoi alors traquer les grévistes aujourd’hui? Tchikoiii

    1. Avatar de OLLA OUMAR
      OLLA OUMAR

      Frère Karl , tu as vu ? Rageant , révoltant , à vomir

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