La conférence de presse d’hier lundi 17 juillet, à la Maison des médias de Cotonou, a de nouveau porté sur la présentation du fruit des investigations de deux journalistes. Celui qui a capté notre attention est relatif aux conséquences de la mauvaise gestion du secteur énergétique au Bénin.Il ressort de la présentation que la location ou l’achat de groupes thermiques pour lesquels le gouvernement béninois à opté afin de satisfaire la demande en énergie électrique de notre pays, a plombé les finances publiques.
Après l’enquête, place à la présentation du fruit de leurs investigations. En effet, dans le cadre du projet « Pour des médias plus professionnels au Bénin » de la Maison des médias (Mdm), financé par Open society west Africa (Osiwa), des journalistes ont été commis pour mener des enquêtes sur différents thèmes. Celui qui retient notre attention et dont la présentation a été faite hier lundi 17 juillet 2017, porte sur le thème : «Mauvaise gestion du secteur énergétique : des surprises désagréables attendent les consommateurs». C’est à la faveur d’une conférence de presse à la Mdm à Cotonou animée par le rédacteur en chef du journal ‘’L’évènement précis’’.
Dans sa présentation, le journaliste n’a pas eu la langue de bois pour dénoncer la politique en matière d’énergie électrique des différents gouvernements qui se sont succédés ces deux dernières décennies. Selon ses explications, en juillet et septembre 2014, des contrats de gré à gré ont été conclus par l’Etat avec les sociétés Mri et Agrekko, en vue de la fourniture d’un total de 80 Mégawatt (Mw). Le montant annuel total de ces contrats, poursuit-il, est de 12 367 000 000 Fcfa, soit environ 154 millions de fcfa par Mégawatt.
« Le Bénin a eu recours à cette solution, au lieu d’investir dans la construction d’un barrage hydroélectrique de grande envergure » s’est-il désolé.
C’est une solution de long terme (un barrage), explique le rédacteur en chef du journal ‘’L’évènement précis’’, puisqu’un barrage a une durée de vie (au moins 50 ans) et que le coût de maintenance est négligeable. A l’en croire, cette situation, fait que le coût de revient du kilowattheure est largement plus faible que celui des groupes thermiques. L’argument avancé par les hommes politiques selon lequel la construction d’un tel barrage est chère, arrange tout le monde a fait savoir le journaliste. Dans la mesure où, soutient-il, les loueurs de groupes prennent leurs milliards et les différents responsables s’en tirent à très bon compte.
« Si l’on ne prend que le seul volet du combustible à payer et qui revient à des centaines de millions, l’on voit bien pourquoi la solution des groupes thermiques est une bonne source d’enrichissement » a-t-il fait observer.
Si rien n’est fait pour juguler ce problème, l’énergie électrique va coûter plus cher à l’avenir a indiqué Olivier Allochémè. La présentation du thème : « Construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale au Bénin : des milliards dans la gadoue à Porto-Novo » a clôturé cette troisième journée de présentation du fruit des investigations de journalistes
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