La quatrième édition des débats d’orientation budgétaire à l’Assemblée nationale, institués par la nouvelle loi organique portant loi de finances, a été effective le vendredi dernier au palais des gouverneurs.Des députés ont fait des observations et soulevé des inquiétudes en présence du gouvernement représenté par le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané.
Les débats d’orientation budgétaire pour le compte de l’année 2018 ont été effectifs conformément aux textes en vigueur. Ceci, suite à la transmission à l’Assemblée nationale par le gouvernement de tous les documents principaux exigés par la loi à savoir le document budgétaire pluriannuel et économique de programmation, ainsi que les documents pluriannuels des dépenses.
C’est la commission des finances et des échanges qui a présenté le rapport en plénière. En prélude aux débats, le président de cette commission des finances, l’honorable Raphael Akotègnon a fait des mises au point. Selon ses propos, le Bénin a opté, en ce qui se concerne la pluriannualité instituée par la loi organique, pour l’horizon triennal alors que la loi donnait la latitude d’aller jusqu’à cinq ans.
S’agissant de prévisions, il dira qu’il est plus prudent de rester dans un horizon court terme au lieu de se lancer dans des prévisions à moyen terme qui ne garantissent pas du tout la pertinence des données. Le rapport présenté a fait cas des perspectives économiques et financières pour le compte de 2018 et celles prenant en compte la période 2018-2020, sans oublier les observations, préoccupations et recommandations des honorables députés. Pour ce qui est des perspectives économiques et financières de 2018, les objectifs spécifiques du programme reposent sur trois (03) piliers que sont : créer les conditions pour la consolidation de la démocratie et l’enracinement de la bonne gouvernance, développer la base pour la transformation structurelle de l’économie et améliorer les conditions de vie des populations.
Ces piliers sont définis en cinq (05) axes stratégiques qui sont opérationnalisés à leur tour en soixante dix sept (77) réformes et environ trois cents (300) projets dont quarante cinq (45) projets phares. Le rapport précise que sur la base de l’évolution probable de la conjoncture au plan international et sous-régional, et en tenant compte de l’évolution prévisible de l’économie sur la période 2018-2020, plusieurs sentiers de croissance sont envisageables.
Mais le scénario de référence affiche la prudence dans les prévisions de croissance. Quant aux perspectives économiques et financières 2018-2020, au niveau des finances publiques, les recettes budgétaires devraient croître de 11,4% en moyenne annuelle sur la période 2018-2020. Du côté des dépenses, leur exécution sera orientée vers une réduction progressive du déficit budgétaire et l’amélioration des critères de convergence de l’Uemoa.
Au titre du PIP 2018, le gouvernement retient une enveloppe qui s’élève à 425,300 milliards FCFA. L’accent a été également mis sur l’amélioration de la sécurité sociale à travers la CNSS et le FNRB. Quant au plan des finances locales, l’Etat entend accroître le volume des transferts au profit des communes, améliorer la qualité des dépenses des communes par le renforcement de l’assistance-conseil des services déconcentrés de l’Etat aux communes et des contrôles et audits par les corps de contrôle.
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