Avant-hier mardi 18 juillet 2017, a eu lieu la cérémonie de remise du rapport de la commission chargée d’étudier la possibilité de fusion de la police et de la gendarmerie en un seul corps républicain. Vu l’état d’avancement de ce projet, il y a lieu de penser que le président Patrice Talon est sur la voie d’une réforme majeure.
A partir du 1er janvier 2018, la police et la gendarmerie ne formeront plus qu’un seul corps. Du moins, si le rapport remis hier au Chef de l’Etat Patrice Talon par le président de la commission chargée d’étudier les mécanismes de ladite fusion est validé par le Conseil des ministres, ce qui est de plus en plus certain.
En dehors de quelques retouches ou modifications qui pourront être apportées à certains détails, l’esprit général du rapport restera : la fusion de la gendarmerie et de la police en une force commune que la commission a suggéré d’appeler : «Force unique pour la sécurité intérieure, Fusi», et plus spécifiquement «la Police républicaine».
Du fait que le rapport soit remis au Président de la république au mois de juillet 2017, soit 5 mois avant l’échéance de janvier 2017, on peut s’amuser à penser que tout sera prêt d’ici là. Toutefois, la validation du document devra s’arrêter au moins sur deux points préoccupants :
- d’une part, la question de la suppression des syndicats de ce nouveau corps
- et d’autre part la suggestion de la possibilité d’accorder à certains éléments de la gendarmerie qui le désireront, un quitus pour rallier l’armée.
Ces deux questions méritent d’être étudiées en profondeur par le Conseil des ministres, puisque l’idée de suppression des syndicats au sein de la Police républicaine et de leur remplacement par des délégués du personnel suscite déjà la polémique.
Certains Secrétaires généraux de syndicats interrogés estiment que les syndicats sont propres à la fonction publique, tandis qu’on parle de délégués du personnel dans le privé. Aux autorités de prendre leur temps afin d’analyser tous les contours de cette potentielle réforme historique
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