L’annonce était prévisible. Le gouvernement nigérian a en effet désigné une autre organisation comme étant terroriste après les derniers événements survenus dans le pays. Et pour cause, le pouvoir du président Buhari veut à tout prix éviter de retomber dans le passé.Ils ont secoué l’actualité nigériane depuis quelques semaines. L’IPOB, entendez, Indigenous People of Biafra, en traduction littérale, les peuples indigènes du Biafra, un parti militant pour l’indépendance du Biafra a été classé comme une organisation terroriste par les autorités du Nigéria.
Un leader controversé, et des militants armés
Et pour cause, le leader de ce mouvement, Nnamdi Kanu, qui a récemment accusé le président Buhari de vouloir l’assassiner (lire ici), tient depuis plusieurs mois des discours menaçants et régionalistes envers d’autres ethnies, notamment les peuls (ethnie du président Buhari), mais aussi les Haoussas. Certains de ses militants sont également accusés de conspiration et d’attaques à main armée contre des postes de contrôle de l’armée. Selon le gouvernement, l’organisation a également développé un service de renseignement interne et une milice formée clandestinement.
Toutefois, l’armée a refuté toute répression violente jusque-là. C’est donc logiquement face à la situation que le gouvernement a décidé de classer l’IPOB comme une organisation terroriste, la deuxième après Boko Haram. Un couvre-feu a été instauré dans certaines zones, et le gouvernement appelle au calme.
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