La polémique concernant le Franc CFA ne cesse d’enfler. Alors que plusieurs activistes et économistes dont l’ancien ministre Kako Nubukpo défendent la fin de cette monnaie, la France et des officiels africains volent à son secours.L’information a été donnée par le magazine Jeune Afrique. A Paris a eu lieu hier, une réunion officielle sur la zone Franc CFA. Etaient présents les ministres de l’économie des pays concernés et des officiels français.Â
D’après le magazine, un officiel français a ouvertement défendu auprès du magazine, la monnaie commune parlant des arguments habituels que sont la parité fixe entre le FCFA et l’Euro, l’accès à un découvert illimité en cas d’épuisement et le soutien donc implicite de la France aux économies des pays de la zone Franc.
A part cet officiel, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli a quant à lui pris la défense de la monnaie sur un tout autre plan : « Si chaque pays avait sa propre monnaie, la situation ne serait pas pareille », une affirmation soutenue, toujours selon JA, par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, pendant une communication lors de la rencontre… Sauf que…
… il y a un hic
Le problème concernant cette dernière affirmation soutenue par le « plus haut gradé » de la Banque de France c’est que les activistes et économistes n’ont pas demandé un retour à une monnaie unique par pays. Loin de là . La plupart des activistes prêchent plutôt pour une monnaie commune, différente du Franc CFA non gérée en partenariat avec la France sans oublier son lieu de fabrication. Mais ils exigent également la sortie des responsables français du conseil d’administration des banques centrales africaines. Toute une démonstration donc des deux officiels (africain et français) qui passe à côté de la problématique mise en place par les activistes et les économistes qui militent contre le France CFA.
Pour un meilleur débat sur la question de la monnaie, il serait intéressant que les problématiques soulevées de part et d’autres soient débattues sans langue de bois et avec des arguments autres que ceux véhiculés jusque-là .
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