Quel mal y a-t-il pour un peuple à faire confiance au politique ? J’ai espéré pour mes concitoyens un nouveau départ, une autre manière de faire de la politique. Mais hélas ! A peine ont-ils espéré qu’ils doivent désespérer. Ce qui se fait là, n’est pas la rupture. Il existe des signes d’inquiétudes, de grandes inquiétudes au plan politique et économique. Et si rien n’est fait, ce sera la dictature, peut-être celle du développement comme l’avait préconisé l’autre. Sans comédie intellectuelle, le régime de la vengeance s’est installé. Oui, les mal aisés me diront sans ambages que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possible.
J’ai mal, profondément mal pour mon pays et parfois l’incertitude du lendemain me laisse perplexe. Pour une fois dans l’histoire du Bénin, les érudits et les Hommes relativement vertueux ont souhaité un mieux-être pour mon pays. Mais la grande masse ne s’était pas très tôt rendu compte de la dynastie de vautours qui allait s’installer au sommet de l’Etat. Les conflits d’intérêts, le népotisme, et à des proportions plus ou moins grandes, la vengeance et la dictature se rencontrent au sommet de l’Etat.
La vassalisation de l’assemblée Nationale transforme la démocratie en une monarchie, où l’exécutif initie et contrôle l’exécutif. Et tout ça se fait en complicité avec quelques philosophes de la nouvelle conscience. Le chef garagiste, mécanicien en chef, complice d’achat de mauvaises pièces et de mauvaise presse, bouffe au banquet de la ruse et de la rage. Il va s’en dire qu’aucun politique ne pense jamais ce qu’il dit, mais dit ce qu’il faut dans le lieu et le temps indiqué.
Monsieur le président, votre gestion au sommet de l’Etat génère des frustrations et c’est de là que peut naitre la guerre. Le doute ne rend pas fou, c’est la certitude qui le détermine. Votre certitude est votre véritable handicap. La malice, l’intelligence d’un homme peut donner de la visibilité à ses potentialités, mais ne peut prendre toute son humanité. Un homme rendu fort par un pouvoir sans un minimum d’humilité le perd. Votre peuple est affamé, délaissé par vos soins. Un président qui ne parle pas à son peuple est comme la fontaine qui a tari. Je ne m’explique pas votre refus délibéré de dialogue sincère avec les acteurs du secteur de la santé.
M. le président, il est de votre intérêt comme on le dit au quartier, que vous mettiez la balle à terre et assumiez la fonction présidentielle dans toute sa plénitude. Car lorsque l’on a soi-même dit : « je suis prêt et maintenant », c’est que l’on est conscient de la difficulté à être impartial, président de tous. On m’a dit que l’autruche arbore assez de plumes, mais depuis lors je n’ai pas encore vu ce sage oiseau prendre son essor. Vous convenez avec moi que pour l’instant rien n’a bougé et que votre miracle est désormais loin. Mais je sais que vous êtes tellement fier et jaloux de votre image, que vous ne nous laisserez pas échouer. Nous croyons profondément que faute heureuse nous valu le salut.
M. le président, tous vos concitoyens s’étaient émus de votre respect envers leur modeste personne, lors de votre communiqué qui signifiait votre départ du pays. Mais chose curieuse, le mensonge et l’opacité que vos collaborateurs entretiennent autour de votre agenda, exposent à la face du monde le désert de compétence dont vous aviez vous-même fait cas il y a peu. Ce sont les ‘’ruptur-riens’’, rien à y voir circulez ! Si j’ai mal parlé, montrez ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me blâmez-vous ?
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