Les responsables des actes commis pendant la crise post-électorale en Cote d’Ivoire seront poursuivis sans parti pris. C’est ce qu’a confié la procureure de la CPI Fatou Bensouda à un média ivoirien.La crise post-électorale en Côte d’ivoire continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Alors que le procès de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a été suspendu pour problème de trésorerie, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, est revenue sur les enquêtes en cours concernant la crise post-électorale dans une interview exclusive accordée au média ivoirien Fraternité Matin. Elle s’est également penchée sur le cas de l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo qui n’est pas transférée à la cour depuis qu’elle a formulée la demande en 2012.
Pour la procureure de la CPI, même si l’ancienne première dame Simone Gbagbo est empêtré dans des procédures judiciaires dans son pays, elle devrait tout de même être livrée à la CPI qui a délivré un mandat d’arrêt avec d’autres chefs d’accusation. Elle va plus loin en affirmant que « pour qu’une affaire soit déclarée irrecevable devant la Cour, l’enquête et / ou les poursuites nationales doivent concerner la même personne et substantiellement, le même comportement allégué dans la procédure devant la Cpi« . Les arguments fournis par les représentants de la Côte d’Ivoire qui ont rejeté la demande de la CPI ne semblent donc pas convaincre la procureure qui insiste sur le fait que « la Côte d’Ivoire demeure dans l’obligation de la remettre à la Cour ».
Des enquêtes sans partis pris
Au sujet des enquêtes en cours, la procureure de la CPI a été on ne peut plus clair. Les crimes prétendument commis par les deux parties en conflit lors des violences postélectorales font l’objet d’une enquête de son bureau. Elle assure qu’elles sont conduites « en toute indépendance et impartialité« . A en croire Fatou Bensouda, son bureau a intensifié depuis 2015, les enquêtes dans le camp Ouattara qui sont conduites en toute discrétion pour protéger l’intégrité de la procédure. Elle a également tenu a rassuré qu’elle est guidée par les seules considérations de la loi et des preuves que son bureau collectionne et continue de recueillir.
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