Dans sa décision Dcc 17-225, la Cour constitutionnelle vient de déclarer contraire à la constitution les propos tenus par le ministre de la justice Joseph Djogbénou le 29 janvier 2017. En effet, le garde des sceaux avait affirmé que « nos rues ne peuvent plus être exposées à l’expression de la foi ». Ces propos repris plus tard par le ministre Sacca Lafia, sont intervenus en pleine campagne de libération des espaces publics à Cotonou.
La décision des sept sages de la Cour intervient après l’examen d’une requête que lui a adressé Monsieur Arsène Kocou Dossou. L’intéressé avait estimé que le ministre Djogbénou a violé les articles 2,25 et 98 alinéa 3 de la constitution du Bénin en tenant de tels propos. Pour lui, des fétiches sont érigés sur les espaces publics et ils ne sont souvent pas démolis même quand il s’agit de construire des routes.
Les propos du garde des sceaux, repris un peu plus tard par le ministre de l’intérieur Sacca Lafia, donnent à penser selon le requérant, que ces membres du gouvernement sont favorables aux divinités vodou. Or , la constitution béninoise a consacré la laïcité de la République du Bénin.
Après avoir étudié la requête de M Dossou, la Cour a déclaré anticonstitutionnelle la déclaration de ministre Joseph Djogbénou qui a ensuite été relayée par le ministre Sacca Lafia
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