L’Iita-Bénin célèbre un demi-siècle au service du développement agricole

L’Institut international d’agriculture tropicale (Iita), fête cette année 2017 ses cinquante (50) années d’existence. A cet effet, la station d’Iita au Bénin organise plusieurs activités pour commémorer l’événement. Les manifestations entrant dans le cadre de cette commémoration ont démarré le jeudi 14 décembre 2017, au siège de l’Iita à Abomey-Calavi. C’est la fête à la station du Bénin de l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita). Cette structure œuvrant pour la transformation de l’agriculture au Bénin et en Afrique, célèbre depuis ce jeudi 14 décembre 2017, les cinquante années d’existence de l’organisation créée en 1967 à Ibadan au Nigéria.

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Pour marquer d’une pierre blanche cet anniversaire, plusieurs activités sont initiées par l’Iita-Bénin. Au nombre de ces manifestations qui s’étendront sur deux jours, on note des communications pour présenter l’institution au public, des sketchs sur le changement climatique, des visites de stands d’exposition des productions de l’Iita, des prestations artistiques… Pour débuter la célébration, une cérémonie officielle de lancement a eu lieu au siège de l’institut à Abomey-calavi. Elle a enregistré la présence du représentant résident de l’Iita, Monsieur Manuele Tamo, de l’administrateur de Iita-Bénin, François Tossè, du représentant de l’Université nationale agricole du Bénin, Apollinaire Adandonnon, et de nombreux chercheurs.

Des progrès enregistrés et des défis à relever

L’occasion a été saisie par les responsables de la structure pour faire un bilan des cinquante années d’activités de l’Iita, et un état des lieux de l’agriculture sur le continent. Pour le représentant résidant d’Iita, Manuele Tamo, des progrès ont été faits mais des défis sont encore à relever.

« C’est vrai, on peut regarder en arrière avec une certaine satisfaction. On a pas mal d’acquis dans la recherche et d’impacts au niveau des paysans. Mais évidemment, cela ne suffit pas parce que l’agriculture n’est pas encore ce que cela devrait être. On a encore besoin de faire beaucoup plus pour que cette agriculture soit une agriculture qui peut nourrir tout le monde en Afrique. », a déclaré Mr Tamo, ajoutant que le nouvel objectif que s’est fixé la direction générale pour compter de cette année, est de ‘’transformer l’agriculture en Afrique’’.

D’après le représentant, il faut commencer par amener les jeunes à s’intéresser à l’agriculture en les aidant à avoir un encadrement de qualité, et à trouver des crédits leur permettant d’acquérir des parcelles, des machines de qualité… Pour Manuel Tamo, il faut également transformer la recherche et prêter une attention particulière aux innovations, afin de faciliter une plus large dissémination des technologies.

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« La transformation de l’agriculture doit aussi se faire au niveau politique. Pour une meilleure intégration régionale et continentale, on doit s’aligner sur les politiques nationales mais en tant que chercheurs, on a cette responsabilité de prendre part au discours politique parce qu’il y a choses qu’on peut changer avec de très brèves interventions. », a aussi notifié Manuele Tamo.

Le représentant a pour finir remercié les chercheurs de l’institution, les producteurs, les collaborateurs et autres partenaires, tels le ministère béninois chargé des recherches scientifiques et celui en charge de l’agriculture pour tout le travail abattu à leur côté.

Pour sa part, Apollinaire Adandonnon le directeur de l’Université nationale de l’agriculture (Una-Bénin), partenaire d’Iita-Bénin, a félicité l’institut pour la qualité du partenariat existant entre son université et lui. « La vision de l’université correspond à la vision de l’Iita. C’est pourquoi très tôt, l’Iita et l’Una ont signé un partenariat. Et je puis vous dire que ce partenariat fonctionne très bien à travers beaucoup d’actions que nous menons : des étudiants qui arrivent au niveau de l’Iita, qui sont accompagnés, qui sont encadrés pour leur formation, pour leur mémoire de fin de formation et toutes les actions réciproques entre l’Iita et l’Una en matière de recherches…  Nous avons un long partenariat avec l’Iita qui se traduit par un certain nombre d’actions et de résultats concrets. », a expliqué Apollinaire Adandonnon souhaitant longue vie à la structure.

Quant à l’administrateur d’Iita-Bénin, Mr François Tossè, il a souligné que cette célébration sera aussi une occasion de faire découvrir l’institut aux populations béninoises. « Nous avons voulu profiter de cette occasion pour permettre à tout le public béninois de mieux connaître l’Iita à travers ses activités, ses projets et programmes, ses missions et j’en passe. », a insisté l’administrateur. Ainsi, après les communications scientifiques sur des thèmes comme ‘’le changement climatique’’, ‘’la chenille légionnaire’’ et ’’l’agriculture et la santé’’, place a été faite à la visite des stands pour cette première journée. D’autres activités telles que la remise de certificats et de présents à certains agents de l’Iita, sont prévues pour la deuxième journée qui prendra fin avec une animation

4 réponses

  1. Avatar de ALLOMANN
    ALLOMANN

    Au regard des images diffusées à l’occasion de cet anniversaire de l’IITA, j’ai été ému par le fossé existant entre les résultats présumés de cet institut et la situation de déliquescence de notre agriculture source de pauvreté et de désertification de nos campagnes. Et je me remémore la petite polémique entretenue pendant les vacances dernières avec @Aziz au sujet des bananes douces importées au Bénin en provenance de Côte d’Ivoire, du Cameroun et parfois du Costa Rica en Amérique Latine. Il s’agit d’un paradoxe extensible à toutes les autres produits vivriers au Bénin…..Allez au Mono Couffo, à Sè, Konanan, Athiémé, Lokossa, Dogbo, Aplahoué… vous n’apercevrez que les palmiers à huile squelettiques dont les variétés datent du Roi Ghézo, le citron (très petits calibres), bananes douces (variété jaune de la taille d’un pouce), la tomate (qualité peu résistante au climat alors que des variétés résistent à plus de 15 jours de transport), etc…….(la liste est longue)…. Que se passe-t-il donc entre la recherche et la vulgarisation….. Quelle est la responsabilité des instituts de recherche, de l’Université et de l’Etat dans ce fiasco qui est la source de la désertification de nos campagnes, les paysans préférant s’agglutiner dans les villes et se transformer en zémidjan…..Et dans le même temps, on chante que les gens meurent de faim au Bénin ….
    Je voudrais inviter tous le forumers à opiner sur cette situation d’intérêt national afin que des solutions idoines soient trouvées pour la redynamisation de notre agriculture, base de notre développement .. J’étais bouche bée devant la qualité des plans de manioc… dont la production d’un plan équivaut à celle d’une dizaine de variétés de nos villages… !!!!!!!!

    1. Avatar de aziz
      aziz

      allomann…

      Ton constat…est vrai.!!!

      Celà est du au fait..qu’on a pas chez nous,des journalistes d’investigation..

      En effet…il est tout a fait normal..d’aller mesurer l’impact..sur le terrain ..de certains investissements publics..

      A vrai dire…je ne peux pas te dire…la pertinence des actions de iita…sur le terrain…

      Au delà d’iita..il y a beaucoup de cas….

    2. Avatar de Madampol
      Madampol

      Vous soulevez un bon point, celui de l’immense fossé entre la recherche agronomique et la vulgarisation de ses résultats sur le terrain. Malheureusement, je pense que sur ce terrain, le béninois lambda est plutôt impuissant. Désespérant.

  2. Avatar de aziz
    aziz

    J’ai des mauvais souvenirs..de iita….

    En effet..il y avait dans ce centre de recherche…deux de mes amis,promo..ingénieurs agronomes checrcheurs…gounou saka de pérérè..abou guiriguissou de savé..

    Ils ne sont plus de ce monde..

    Rip..et à nous revoir..

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