La série de cessation de travail dont le top a été donné par les magistrats, prend de l’ampleur dès ce mardi 16 janvier 2018. Les travailleurs des secteurs de l’éducation, de la santé et l’administration centrale, se jettent dans la danse. Sur les ruines d’une année 2017 marquée par une paupérisation à grande échelle, et bouclée des tensions sociales inquiétantes, 2018 s’éveille pour les Béninois et principalement pour le gouvernement dit de la rupture, sur une mauvaise mine.
Les braises de la crispation sociale bien entretenue par l’Assemblée nationale avec complicité du régime dit du nouveau départ, ont reçu plus de souffle pour embraser quatre secteurs clés du Bénin. Le premier couplet de cette valse de cessation de travail ayant été donné par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), d’autres travailleurs entrent dans la danse ce mardi 16 janvier 2018. Ainsi, l’éducation maternelle, primaire et secondaire, l’enseignement supérieur et l’administration centrale de l’Etat, vont être paralysés. A l’unisson, le Front d’action des syndicats de l’éducation, l’Intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin, les sept centrales et confédérations syndicales (Cstb, Csa-Bénin, Cosi-Bénin, Unstb, Csub, Cgtb et Cspib), ont convié leurs syndiqués à une grève d’avertissement de 72 heures, à compter ce mardi 16 janvier 2018, et à tacite reconduction pour les enseignants du supérieur. En dehors du Front et des multiples revendications particulières, les syndicats condamnent la loi sur le retrait du droit de grève.
Pour rappel, réunis en session ordinaire le 28 décembre 2017, les députés de la 7e législature de l’Assemblée nationale du Bénin, ont voté (le bloc de la majorité présidentielle), le retrait du droit de grève aux personnels de la justice, de la santé, aux forces de défense et de sécurité publique (militaires, gendarmes et policiers). C’est ce qui a amené l’Unamab à appeler à une grève illimitée depuis le 8 janvier 2018. Elle dénonce la violation de l’article 31 de la constitution béninoise, qui précise que « l’Etat reconnait et garantie le droit de grève », et 8 du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
Ainsi donc, dès ce jour les secteurs de l’éducation, de la santé, de la justice et l’administration centrale, vont être touchés par les mouvements de débrayage. Et en attendant que la Cour constitutionnelle ne tranche en dernier recours, sur la conformité avec la constitution de la loi votée par les députés, le peuple va souffrir dans le silence et une certaine indifférence, le martyr
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