Par une correspondance signée du ministre des infrastructures et des transports, hier lundi 15 janvier 2018, le patron de ce département ministériel appelle les responsables de l’administration centrale à divers niveaux, à bien vouloir venir au service. Il s’agit des chefs de cabinets, du secrétaire général, des directeurs techniques, des directeurs généraux des sociétés sous-tutelle, et des chefs de service. Dans sa note, le ministre fait remarquer qu’ils sont « investis d’une parcelle du pouvoir de l’Etat, qu’ils sont tenus d’être présents à leurs postes de travail aux heures ouvrables, tant qu’ils sont directement concernés par l’exécution de la politique gouvernementale ».
Le ministre les instruit par ailleurs : « vous voudrez bien faire établir et faire parvenir à mon cabinet jour, en version papier et électronique, le point des agents de vos structures respectives ayant suivi le mouvement de grève ».
En réaction à cette correspondance du ministre, le syndicat national des travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports, a écrit au ministre ce même lundi pour lui signifier la détermination des militants à suivre le mouvement de grève de 72h, lancé par les centrales et confédérations syndicales. Il fait observer au ministre que : « … les dispositions de l’article 31 de la constitution de 1990, et celles de la loi N°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin, ne vous donnent pas le pouvoir d’aller contre cette volonté de la nation béninoise … pour intimider les valeureux agents publics travaillant sous vos ordres ».
Il conclut : « cette intimidation ne peut donc pas nous désarmer monsieur le ministre, car c’est maintenant ou jamais qu’il faut rappeler aux autorités publiques que le droit de grève doit être défendu contre vents et marées »
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