Au terme du discours prononcé par le président Adrien Houngbédji dans le cadre des échanges de vœux entre parlementaires de la 7è législature, le député Guy Mitokpè, a été approché par certains journalistes à l’Assemblée nationale. Ce dernier, se voyant indexé, n’a plus voulu créer la polémique. Toutefois, il donne ici son point de vue par rapport aux propos tenus par le président Houngbédji à l’hémicycle. Lire un extrait de sa déclaration à la presse.
« …L’année 2017 a été une année intense pour les parlementaires. Nous avons beaucoup travaillé, c’est une année laborieuse sur le plan des textes de loi et sur la plan de l’interpellation du gouvernement. Je pense que c’est à l’actif de notre démocratie et de notre pays… La position de l’opposition parlementaire a été très claire et comme je l’ai dit dans l’une de mes interventions, la majorité au niveau des députés à l’Assemblée nationale a profité du mois de décembre, qui est un mois festif, où les uns et les autres rentrent déjà dans un esprit de fête, pour faire passer un certain nombre de lois. Nous n’avons pas contribué à cette mascarade, nous n’avons pas contribué à ce complot contre le peuple. C’est fait sciemment et c’est contre l’esprit de la démocratie, contre l’esprit de l’honnêteté…
Ma position par rapport à la réponse du président de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire à la présentation des vœux de l’ensemble des parlementaires, je pense que je ne voudrais pas verser dans la polémique dans ce sens que nous sommes tous issus d’une famille et parfois on peut être victime de sa bonne éducation. Donc, nous sommes en société. Il y a des ainés et parfois avant de poser des pas, vous êtes obligé de faire ce qu’on doit faire envers un ainé, pas pour déstabiliser mais parce que vous êtes bien éduqué. Donc c’est un pas de bonne éducation. Je ne trouve pas où se trouve la polémique. La bonne preuve est que, malgré ce pas de bonne éducation a été posé, je suis resté ferme sur la position de l’opposition. Donc je continuerai de rester ferme sur la position du groupe et je ne laisserai pas non plus la politique détruire mon éducation. Je ne laisserai pas la politique prendre le pas sur mes valeurs. Je voudrais terminer en vous remerciant pour tout le travail que vous faites au niveau de l’Assemblée nationale. Je vous remercie malgré les intimidations ».
Les mises en garde de Houndété au président Houngbédji
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, profitant de la tribune qui lui était offerte, n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme par rapport à l’ambiance de travail délétère au sein de la représentation nationale. « A son installation, la 7ème législature a suscité beaucoup d’espoir et votre discours d’investiture a davantage renforcé cette espérance de notre peuple dans la présente législature. Mais de plus en plus des inquiétudes montent, de plus en plus l’opinion nous interpelle. C’est comme si l’espoir que notre législature a suscité à son installation est en train de s’estomper. Nous devons en prendre conscience et faire en sorte que nos actions au cours de cette nouvelle année puissent rassurer davantage notre peuple » déclare t-il.
Les actions engagées au cours de 2017
Le premier vice-président Eric Houndété n’a pas manqué de rappeler les actions engagées au cours de l’année 2017 et les nouveaux engagements pour 2018. Sur le plan de la fonction législative, l’honorable Eric Houndété dira « En 2017 nous avons voté 44 textes de lois et accordé des autorisations de ratification d’accord de crédits pour montant d’environ cinq cent vingt-neuf milliards six cent quarante-trois milliards cinq cent quatre-vingt-onze mille huit cent quatre-vingt (529 643 591 880) Fcfa. Soit une progression de 119 448 768 230 Fcfa ».
Quant au plan du contrôle de l’action gouvernementale « Seize (16) questions d’actualité ont été posées au Gouvernement, dont neuf (09) ont été examinées. Soixante (60) questions orales avec débat ont été posées, dix-huit (18) seulement ont été examinées. Quatorze (14) questions écrites ont été adressées au gouvernement et aucune réponse n’a été enregistrée. Sans oublier que deux commissions parlementaires d’enquêtes ont été initiées » a-t-il précisé sans oublier le plan de l’action de l’administration du parlement.
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