Après une semaine de dénigrement et de sabotage de la Cour constitutionnelle dans la presse et les réseaux sociaux, des avocats du gouvernement prennent le relai. Ce week-end, ils ont occupé les plateaux de télévision. Leur nouveau refrain est d’annoncer la volonté du gouvernement de ne pas respecter les dernières décisions prises par la Cour.
Les dernières sorties médiatiques d’avocats proches du pouvoir, ont fini par nous dévoiler les auteurs de la campagne de sabotage contre la Cour constitutionnelle. Jusque là, les choses étaient restées sous anonymat. Les avocats Migan et Salami ne seraient pas venus défendre des thèses de désobéissance à la Cour, qu’on continuerait toujours à pérorer et à ignorer les vrais instigateurs. L’auteur de la campagne, c’est donc le gouvernement. Sur les plateaux de Golf Tv et canal3, Jacques Migan et Bastien Salami ont défendu les mêmes thèses. Après avoir relevé les incohérences des dernières décisions rendues au sujet du rétablissement du droit de grève à certaines corporations, ils affirment sans aucune gêne que le gouvernement ne respectera pas ces décisions. Diantre. Que des juristes soient amenés à prononcer publiquement des phrases sur la désobéissance à la plus grande institution juridique de leur Nation, apparaît presque comme une haute trahison. Et que disent-ils ? Leurs arguments ne tiennent qu’à un fil. Après avoir fini de démontrer qu’il y a des incohérences dans les décisions rendues par la Cour sur la même matière, après avoir attaqué ce « revirement jurisprudentiel », ils concluent que la démission du conseiller Simplice Dato en est la conséquence… Un argument qu’ils ont abondamment utilisé pour étayer leur thèse. Sans aucune précaution, ils affirment que l’intéressé était bien déçu par la prise de ces décisions et que c’est sa manière à lui de contester, de montrer qu’il s’est désolidarisé. Les deux avocats jouant le rôle de griot ont aussi affirmé, tenez vous tranquilles, qu’ils attendent qu’une nouvelle Cour s’installe pour réintroduire les mêmes lois. Il s’agit là d’un précédent grave et inadmissible, dans un régime démocratique. En effet, si le plan de sabotage du pouvoir marchait, la Cour Holo s’en sortirait totalement affaiblie et discréditée.
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