Au pouvoir depuis 2015, le président nigérian Muhammadu Buhari avait assuré lors de son élection qu’il ne serait candidat qu’une seule fois à la présidence. Cependant, si ces propos étaient d’actualités il y a de ça trois ans, aujourd’hui, cela pourrait être totalement différent. En effet, celui-ci laisse planer le doute quant à sa possible participation à l’élection du 16 février 2019 prochain. Un doute qui pourrait vite être balayé puisque Buhari a déjà reçu le soutien de pas moins de sept gouverneurs afin qu’il soit candidat à sa propre succession.
Une situation tout à fait insoutenable pour l’ex-chef de l’état, Olusegun Obasanjo qui a ainsi appelé la présidence en place à tenir parole. En effet, celui qui conserve toujours un poids très important au sein de la vie politique de son pays, appelle le président à « se reposer » dès la fin de son mandat. La raison ? « Pauvreté, insécurité, mauvaise gestion économique et népotisme » ont, selon lui, dominé le mandat de Buhari. Une lettre ouverte lapidaire donc, qui aura énormément fait réagir, jusqu’aux plus hautes instances politiques.
En effet, après la parution de cette lettre ouverte peu élogieuse, Abuja a décidé de répliquer, par l’intermédiaire notamment de l’actuel ministre de l’information, Lai Mohammed. Au cours d’une conférence de presse organisée le 24 janvier dernier, celui-ci a tenu à rappeler le bilan de l’ère Buhari. Selon lui, le pays a connu de grandes avancées au niveau économique, notamment grâce au développement de l’agriculture et à un accès rendu plus facile à l’électricité. La lutte contre la corruption et l’organisation djihadiste Boko Haram ont également été deux des points centraux du mandat – par ailleurs toujours en cours – de Muhammadu Buhari. Des arguments clair, précis et chiffrés qui prennent ainsi à contre-pied les récentes déclarations d’Obasanjo.
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