Pour exiger la libération du syndicaliste Laurent Mètongnon écroué à la prison civile de Cotonou courant novembre 2017, le Front pour le sursaut patriotique (Fsp) lance une journée de colère. 30 janvier 2018, journée de colère pour dire non au retour des poursuites et détentions politiques au Bénin. Dans un communiqué rendu public, les dirigeants de ce regroupement de politiques et d’acteurs de la société civile, rappellent les circonstances ayant conduit à la mise en détention de Laurent Mètongnon :
« Le 2 novembre 2017, le Conseil des ministres présidé par Patrice Talon a condamné Laurent Mètongnon sous le fallacieux prétexte qu’il a empoché une rétro-commission de près de 71 millions, lors de placements de fonds de la Cnss à la Bibe, une banque soi-disant en faillite au moment des faits. Tout juste après ce Conseil des ministres, le Procureur de la République s’est mis aux trousses de Laurent Mètongnon dans un dossier qui s’est vite dégonflé ».
Mieux, le Fsp note qu’au lieu de 71 millions, il a été plutôt question de 2.500.000 frs CFA qui auraient été remis à Laurent Mètongnon par personne interposée. L’intermédiaire, Adégoké, selon le communiqué du Fsp, a nié farouchement ces allégations.
« Dans un pays normal où la justice est indépendante, Laurent Mètongnon serait rentré chez lui après les premiers interrogatoires, puisque le dossier s’est révélé vide », souligne le communiqué.
Il faut remarquer le cri de détresse du Fsp qui lance un appel pour la libération des accusés dans l’affaire Cnss. « Pour le 30 janvier prochain, le Front pour le Sursaut Patriotique appelle le peuple béninois à dénoncer partout le retour des détentions politiques et exiger alors la libération de Laurent Mètongnon et ses coaccusés. Dans chaque département, dans chaque commune, chaque jeune, chaque travailleur, chaque paysan, chaque femme, le citoyen béninois doit se mobiliser pour exiger la libération de Laurent Mètongnon et de ses coaccusés. C’est Patrice Talon qui les a condamnés et arrêtés. C’est le Conseil des ministres qui les a condamnés en fabriquant de faux dossiers. C’est Patrice Talon qui doit les libérer ». Il faut rappeler que le dossier des accusés de la Cnss est attendu ce mardi 30 janvier.
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