L’hôtel Azalai de Cotonou, abrite depuis hier et ce pour deux jours, le séminaire parlementaire sur la reforme du système partisan. Sont mobilisés atour d’une même table, parlementaires, acteurs politiques, société civile, juristes spécialistes de la question et autres.Le président de l’Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture a d’entrée posé le diagnostic.
« …Il est reconnu au Bénin par tous que l’atomisation de la classe politique en une multitude de partis politiques, a eu pour conséquence un déficit précoce de projets de société et de programmes précis permettant de favoriser la saine compétition et l’émulation dans les milieux politiques, un fort déficit de citoyenneté et de culture démocratique, une absence fréquente d’autonomie financière qui hypothèque la liberté et le fonctionnement des partis, et enfin une clientélisation des militants… », a t-il dit.
Selon lui, le temps est venu de relire notre charte des partis politiques, d’en élaborer une nouvelle plus favorable à une animation réelle et permanente de la vie publique, et à un financement publique de la vie politique.
« Cette nouvelle approche permettra sans doute de juguler la crise de gouvernance qui aggrave le mal développement et la perte de légitimité de nos partis politiques, soumis à de rudes épreuves de remise en question » a-t-il déclaré.
Dans les dispositions à introduire dans la nouvelle charte des partis politiques, il suggère de rechercher la manière de conjurer toute manipulation de l’ethnicité et son impacte sur la paix civile et l’unité nationale. Quant au représentant Résident du Pnud au Bénin, Saka Coulibaly, il se réjouit d’entrée de cette initiative qui devra consolider l’expérience de la démocratie en Afrique et particulièrement en République du Bénin.
« Je reste persuadé que la réforme du système partisan relève des principaux enjeux dans une démocratie comme celle du Bénin » a-t-il précisé, avant de rassurer que le Système des Nations Unies ici au Bénin entend accompagner les efforts du pays en matière de promotion de la bonne gouvernance.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale et président du comité d’organisation, l’honorable Robert Gbian, ne s’est pas éloigné de cette logique dans son mot introductif. Notons que trois importantes communications ont marqué la journée d’hier. Il s’agit de « l’analyse critique de la loi de 2003 portant charte des partis politiques », des « enjeux de la réforme du système partisan », et enfin de « la présentation des points saillants de la proposition de loi portant charte des partis politiques au Bénin ».
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